vendredi 31 août 2007

l'amour

"Je dis chance, ô ma martelée;
Chacun de nous peut recevoir la part de mystère de l'autre
sans en répandre le secret;
Et la douleur qui vient d'ailleurs
Trouve enfin sa séparation
Dans la chair de notre unité;
Trouve enfin sa route solaire
Au centre de notre nuée
Qu'elle déchire et recommence.
Je dis chance comme je le sens
Tu as élevé le sommet
Que devra franchir mon attente
Quand demain disparaîtra. "
René Char

Wendy

La poésie nait de l'indifférence des mères .Mon fils ne sera jamais poète !

31 août 2007

Trouvé dans le journal des photos de Ian Curtis ...une ressemblance avec tes 20 ans .
Entendu la chenille mais plus proche que dans ta rue .
Regardé une femme rousse avec une chemise kaki .
Ecouté la résonnance de mes talons dans les couloirs .

je pense à elle .

Elle viendrait me chercher , si elle passait devant la vitre et elle m'emmènerait chez elle , me dirait que cela suffit , de dormir sur le canapé , sûrement .
Elle m'empècherait de me perdre , de te perdre .
parfois , il n'y a pas de réponse .
Avant , j'aurais eu envie que quelqu'un vienne , un homme , me prendre par la main et m'adopter , enfin .
Tu disais que nous serions l'enfant l'un de l'autre .
depuis que tu m'as rendue à mon père , pour rien, et que tu m'as laissée dans la vie comme dans une rue où tout est clos , je n'attends plus personne .
Je pense encore à cette énorme table qui s'écroulait dans ton rêve et ces gens écrasés , carbonnisés , à ton malaise de n'avoir pu empécher la catastrophe .
Une table de pierre , une pierre tombale .
les mots perdent leurs lettres pour nous perdre .
Dieu perd un L pour faire oublier son verdict .
" il y a en vous de quoi soulever un monde "
Il y avait en nous de quoi soulever quelques hommes , quelques enfants et faire couler les larmes .
Tu vois , je te regarderai toujours avec l'envie de pleurer ...mais tu n'avais pas le droit de couper mes phrases ...Pleurer de joie , de sentir la mesure , la démesure des vagues .
le temps retarde ma noyade , tu retardes le flux des taxis .
Tu as raison .

21 septembre 1948 A. Camus à R. Char .

" avec vous le poème devient courage et fierté . On peut s'en aider pour vivre "

jeudi 30 août 2007

vers la ligne 12

Cela ressemblerait presque à " avant " ! prendre le métro jusqu'à St Lazare ...mais je n'arriverai pas à la gare de Lyon . L'mpression de marcher cuirassée . Je suis assortie à la tanière !
Parfois , j'ai pensé en années scolaires mais il ne faut pas s'illusionner .Tout est fini , en un sens , tout , sauf ce qui ne dépend pas de moi, tout ce qui co ncerne les autres , leur vie, leur avenir .
Je me laisse glisser , aller , même dans la nuit , même à l'extérieur .
pensé aux orages , en quittant l'appartement , à photographier le coin de la rue , mon ombre .
dépassé la mairie .
pensé à Sophie Calle : tout ce qui est mis en scène pourrait être joué par les autres ?
S'alléger ?
Tout secret partagé alors , serait moins mortel ?
Non : il le devient doublement !
Tu as pris la mort et tu m'as laissé l'agonie .

" Je vais aller retrouver son odeur ..."

chacun de nous deux était le terrier de l'autre , nous n'aurions jamais du en sortir .
Au dehors , le froid , la lumière blanche , la loi des plus communs ,le rebord des mondes lessivés .

Ligne 12

envie de dormir ...attendre la fin de la semaine pour revenir sous tes yeux .

mercredi 29 août 2007

Le 30 août 2006

- bonjour
_je voulais te dire que je t'aime
silence
très doux
-et aussi que j'aurai toujours quelque chose à te dire parce qu'il se passe toujours plein de choses dans ma vie mais , ce matin, ma vie se résume à " je t'aime " .

29 août 2006

[ pouf pouf pouf ]

et le général
devint président
des étoiles

elle est si près
dans des toiles
de vin de râles gênés

que nonobstant l'afrique d'ici
cent sourds se scient au debotté

jcpdt7j

born -birth

tomber amoureux

...Maintenant j'ai peur de l'automne
et des soirées d'hiver sans vous
...j'ai des trous noirs dans les ailes
R.G Cadou
Il demande ce qui a pu me faire tomber en toi et ce qui me fait demeurer suspendue au delà de l'invincible .
Bien sûr , c'est dur pour ceux qui m'ont aimée de comprendre .
Tu disais " je suis le garçon de ton livre d'enfance , c'est moi que tu as écrit à dix ans . Regarde , il a une chemise rouge !"
Il faut que je retrouve ce livre .
Le garçon bleu , aussi , que ma mère , paniquée , avait déchiré ...ça ne servait à rien de me protéger , de m'empêcher .
J'étais écrite pour toi .

mardi 28 août 2007


L'élu

ça y est , je suis président des étoiles
ça y est je suis à nouveau responsable
ça y est
pas encoe
mais presque
ça y est .
julien
29 août 2006

28 août 2006

je me souviens de la rue et des marches du centre commercial , de l'enveloppe , d'être rentrée presque fière de moi , comme avec un diplôme , d'avoir attendu que tu m'appelles ...d'avoir écrit aussi que j'avais peur de te perdre à cause des racines à jeter vers le futur .

Filiation

Do. dit en regardant le troisième portrait " si un jour , j'ai un appartement , j'aimerais bien que tu me prètes ce tableau-là , parce qu'il est super bien réussi et par respect pour Julien aussi ...tu sais , j'ai pensé que j'étais comme lui, juste après ..et puis , j'ai compris que non ...parfois , j'ai des idées suicidaires , comme tout le monde et puis ....quand on a des complexes ....
Les larmes sont venues discrètement , tandis qu'il me parlait .
Je l'aime et je l'aime de t'aimer comme ça , en y pensant et en oubliant , en acceptant que sa mère soit une rêveuse .

lundi 27 août 2007

oui , moi aussi .

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03:29 15/08/2006
le shériff de topeka a deux têtes c'est bien connu
quitte à choisir je crois que je préfère les deux
et toi?
-----------------------------------Julien

Lorenzaccio , Chatterton, Dorian ...on ne s'échappe pas


L'empreinte du dieu

joli nom pour un parfum ...
j'ai si froid , parfois ...si seulement tu étais autour de moi ,dans cet espace clos ...la raison de ces frissons !

bland soap ?

And if you drive away
from the dark side
you could see
million and million stars
wonderful people dancing
at the edge of the night
under the red light
and sharing lies
( could be a rainy day)

accompagné d'un dessin : silhouette d'une usine ( sold ) route qui s'élève , fléchée, silhouette de limousine , plus loin, plus haut , vingt silhouettes humaines sous les faisceaux croisés de trois étoiles . Derrière encore, la montagne .
ça me rappelle le dessin de ton rêve d'une table qui s'écroulait et carbonisait les gens présents au diner .
Il faut que je fasse transférer les vidéos sur C.D

un peu de douceur

étrangement ou pas du tout , à parler avec O. de guitare et de chansons tristes ...

dimanche 26 août 2007

itinéraire

Sortir , c'est me séparer de toi . J'attends si fort que tu bouges que tout instant à distance risque d'être perdu .

et demain .

et bien sûr , je n'ai pas envie de retourner vers ce qu'ils appellent la réalité , le monde , les gens qui se contentent , les nouvelles du front plat , mais peut-être que cela vaudrait la peine pour les deux ou trois gardiens de phare , récidivistes de l'impossible qui ne savent pas encore nouer leurs lacets ...marcher pieds nus , tiens oui, s'enfoncer de plus en plus dans l'art ...

majestés

et après tout cette idée de l'Empire était de toi... les limbes et les voyages inter-galactiques .
regardé des nuits entières cette série où chacun de nous cherchait la part héroïque qu'on lui avait volée ...alors , pourquoi pas ta mémoire et tout hommage qui va avec ?
qui peut me prouver que tu n'as pas autant d'importance qu'un veilleur de l'Olympe ou le révolté de Tanahk ?

bouclée ...

http://limboman.free.fr/limboman/limboman-Breath23.mp3
Fasten your seat belt forever .

samedi 25 août 2007

2454338.77959ème jour

Remonter le temps , à force de fixer l'étoile .

25 août 2006

C'était la rentrée ...le lendemain , on avait passé le samedi à se dire qu'on ne voulait rien gâcher ou qu'on pouvait mourir ensemble si l'un de nous était condamné ...à se faire peur , à être raisonnable , déraisonnable ...Tu ne faisais pas de musique , l'ordinateur était sans doute allumé mais tu cherchais mon image de fond . Tu n'avais rien écrit .Nous étions sortis voir cette ville que je n'aimais pas et accrochée derrière toi, je commençais à n'avoir peur de rien .

l'apothéose

au fur et à mesure des tableaux , je découvre ou je retrouve tes visages ...au fur et à mesure de la peinture du tableau , je découvre ta jeunesse et tu étais si innocent !

Alpha Aquilae 53

L'Empire ...

vendredi 24 août 2007

thorny

le problème de la douceur ...Je suis reponsable de ne pas avoir voulu te déranger comme si le prince charmant n'embrassait jamais la princesse pour ne pas la réveiller !

26 août 2006

j'ai encore souri comme toi
je t'entends tout le temps
tu surgis au coin des notes
alors je pleure ça doit être ma manière ultime de te percevoir quand tu n'es pas là
souvent ça empire
parfois ça coule ailleurs
ça dévie dans les suite d'accords
aussi je crie un peu
pas mal je renifle
ce mot pour que tu saches ce qui m'envahit
maintenant que tu sais je repleure
et je regarde ailleurs comme toi

Julien

mais que jamais ....

Quand même , M. a raison , je suis triste et de relire tes notes , encore davantage mais tant que le monde entier ne s'en emparera pas comme ils l'ont fait pour Maïakovski , je serai triste avec tes feuillets sur les genoux .

Daumesnil ...

je pense parfois à cet appartement parisien , vide , vidé et quelque chose d'indéfinissable suspend ma pensée , comme s'il n'était pas vide de toi mais que tu pouvais être revenu là tout simplement , comme dans la " boucle " et que tu ne comprenais pas où étaient tes affaires , comme un adulte dont on a déménagé la chambre d'enfant ... mais , je n'ai plus la clé .

7 noeuds

Mon guitariste ne s'est pas réveillé ...il m'arrive d'espèrer qu'il oublie nos répétitions ...c'est tellement long ! Je voudrais que l'album soit déjà prêt .
Tu vois , j'ai trouvé un autre ruban noir !
J'avais acheté le flacon chez V.S à Santa Monica avec ce parfum au chocolat qui était le seul que tu puisses supporter .
Ce n'est pas symboliquement la même promesse qu'en avril et pourtant c'est la même promesse mais plus consciente de tout ce qui s'est dit entre nous depuis .
Je demeure là , pour veiller de ce coté du mur sur toi et quelques autres qui me sont chers , que tu aimais , que je ne connais pas encore mais qui pourraient te ressembler et te laisser guider ma main .
Il faut que je passe voir le tatoueur ...

jeudi 23 août 2007

talisman

Dans ce monde , on dit " ah, tu as perdu ton ruban noir ! "
Dans l'autre monde , on dit " où est passé ton ruban noir ? "
et moi, je le cherche depuis ce matin ...j'avais dit en le nouant autour de mon poignet et en faisant sept noeuds , je serai en deuil tant que ce bracelet ne se sera pas dénoué .
Qu'est-ce que tu en as fait ?
Si tu crois que c'est malin , juste la nuit de cet anniversaire !!!
Je suis plus entétée que toi !

mais tu m'as rendue à mon père ...

Au commencement , le premier homme de sa vie était parti , avant sa naissance .
On lui avait raconté que c'était un aventurier qui passait sa vie sur les mers et les océans dont elle ne connaissait pas le nom .
Son père s'appelait Ange .
Il était parachutiste et croate .
Il n'était jamais revenu , enfin ... pas de cette façon-là: en ouvrant les bras , pour les refermer sur elle , avec des larmes , le long des rides , comme dans les films .
Ensuite , il avait neigé sur la campagne corrézienne et elle pensait , en regardant par la fenêtre , que ce serait difficile de célébrer les 30 ans de mai 68 ,parce qu'il n'y avait plus de cris de colère ou de coups de foudre .
On était en mars 98 et tout semblait blanc , anesthésié , sans écho .
Elle ouvrit le journal et un type écrivait :
" trente ans depuis 1968 et tellement rien , peu, tout si lent et faux dur . J'ai presque 50 ans et rien ne s'est passé , sinon tout ce qui m'est passé sur le corps .Moi vrai mou . Même les mots sont las , les mots las sont .
Je suis mort plusieurs fois mais je regimbe ! "
Il était écrivain et s'appelait Hervé Prudon .
Il avait un livre annoncé " les hommes s'en vont "
Elle quiita la Corrèze et fila acheter le livre .
Il était temps de trouver un homme en vie , parce qu'on allait vers le printemps !
Après , elle ne sait plus ...si , ils se sont rencontrés , métro Odéon , au café , en état d'urgence .
Contre le silence , l'oubli, les miroirs déformants des jours qui passent et les maux des histoires pas très vraies .
Même celles qu'elle écrivait .
Contre l'absence , l'indifférence , le silence .
Contre l'enfance , parce qu'elle ne dure pas et qu'elle avait tant aimé Peter Pan .
Les photographies qui s'empilaient dans les tiroirs et se déchiraient si facilement .
Contre l'exil et les trains de nuit ;
Contre la mort .
Alors , elle se mit à peindre les visages qu'elle aimait .
Pour caresser de nouveau la peau de leurs joues , passer la main dans leur chevelure,lisser leurs rides et gommer leurs peurs , s'ancrer à leurs regards comme si tout cela suffisait à les faire " revenir "
Pour qu'on ne les déchire pas .
Elle disait aussi :" je voudrais faire ton portrait " rapidement, comme une toute petite formule magique et parfois , ça " marchait " .
Bien sûr , les enfants ne cessaient pas de grandir ;les amants dormaien t ailleurs , dans des villes-filles étrangères , et les vieillards ...
Mais jusqu'au coeur des inconnus qui passaient quelques instants devant la toile , et demandaient " c'était qui ? " ses hommes allaient et revenaient , de regard en regard , de mémoire en mémoire , éphémères , d'histoire en histoire, même dérisoires , éternels , humains .
elle avait revu son père , gare de l'Est , après et ils avaient parlé ...de lui .
Hervé Prudon écrivait à la campagne , avant l'hiver , dans une maison au coeur des bois .
il lui avait donné un nouveau nom .....


Je ne savais pas qu'on me préparait à ta venue aveuglante .

l'anniversaire


peindre , écrire contre la mort ...

C'est de cela qu'il s'agit depuis le début et je ne sais pas purquoi ...ou à cause du silence , trouver contre ces gens qui disaient " il ne faut pas parler trop fort , il faut être discret " au point qu'on finit par trouver le rire vulgaire , les gestes démesurés , la couleur criarde , le soleil et les accents , les parfums insupportables ... la vie déplacée .
Alors , crier comme l'enfant qui vient de naître .
crier en jetant sur une toile l'immortalité des sentiments , l'affront de la beauté , la révolte contre la glaciation .

mercredi 22 août 2007

les homards

dans un monde idéal , celui où les idiots et les idiotes ont des idées , dans un conte de fées comme ceux qui aident les enfants à grandir contre l'ombre des sorcières et des ogres , qu'aurions-nous fait , ce soir ? Tu m'aurais emmenée en Toscane , là-bas , chez ces amis un peu agés que vous aviez avec C. et le ciel aurait repris ses droits doucement sur la campagne . On aurait levé les yeux pour guetter les étoiles et leurs maîtres ...et tu m'aurais expliqué infiniment l'espace .
Tu aurais dit que tu avais oublié la date et que tu m'avais prévenue , pour la négligence ...Et je t'aurais enfin offert le cadeau rouge que tu brûlais d'ouvrir et qui reste bêtement sur cette table , pour rien ...

traces ...

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le deuil

La souffrance de l'autre coté du miroir ... est-ce de ne plus pouvoir revenir, de comprendre que cela n'a rien changé , d'avoir oublié de dire quelque chose , de voir les vivants désespérés et de ne savoir les consoler , de porter le poids de l'errance en priant pour la rédemption ? Ou n'est-il de souffrance que la nôtre , de cette béance d'absence , de n'avoir pas su dire , demander , écouter à temps ?

mardi 21 août 2007

correspondance

Camus et Char ...Le livre est arrivé . Camus dit que Paris est un cancer ... et sa révolte aussi , la révolte nécessaire , due aux hommes , au delà de la solitude , mais la révolte qui fait que l'homme seul devient " nous " .

22 août 2006

Le second anniversaire , c'est ce matin où j'ai trainé pour ne pas te réveiller trop tôt du coté de chez toi , dépassé les lions de la place , trouvé des fleurs au marché , une terasse de café pour t'attendre et traversé l'avenue ...Le code était impossible à faire , mais j'ai toujours "eu du mal" avec les portes . Tu dormais , tu n'entendais rien ...Alors , j'ai demandé à la gardienne de te livrer les fleurs et je suis retournée m'asseoir au café .
Et puis , plus tard , nous nous sommes reconnus .

parce que , nous ...

avons eu pendant dix ans un jardin secret , peuplé d'oiseaux qui se perchaient sur leur seule patte pour se tourner autour et un élevage de pigeons voyageurs , des balcons de chrysanthèmes comme des sourcils froncés , du sable rouge et des galets , des musiques de poètes anglais en fin d'après-midi et des rangées de frigos pour y prier l'éternel , des mots jamais répétés et des vagues pour se dériver et voir si l'autre demeurait sur le rivage pour guetter ...parce que le jour où je t'ai rencontré , j'ai refermé ses portes et il a simplement souri , fier de lui et de toi ...il comprend que je sois définitivement responsable de toi .

sept portraits comme ...

le nombre de sommets d'une étoile de sheriff .

le porteur de miroir .

Il m'appelle pour savoir si notre territoire s'est déformé depuis la dernière fois .

the willow tree


Hubert Selby Jr.
1928-2004

26 avril 2006 16:05

[ saoul pleureur ]

je délaisse mes chênes
dans une caisse en bois
là où ça peint hors-mot
dans une caisse en bois
là où feuille à feuille
sous la manie du goulot
je frêne

Julien Escoffier



le chamane de famille

Il sait , depuis toujours et vingt ans auparavant , il me demandait " mais pourquoi vous obstinez-vous à rester avec G. , ce garçon est suicidaire en puissance ? "
Aujourd'hui , je dis en souriant " je suis veuve , sainte et impératrice ! " aux amis , pas à lui .
Tu aurais du aller le voir , lui parler , mais tu aurais sans doute profité d'une de ses absences pour filer !
Il m'a parlé des saules et de l'aspirine . J'ai pensé " alors , voilà pourquoi les saules pleurent ..."
De nous tous qui sommes au bord de chaque précipice mais n'en acceptons rien ...de la culpabilité insupportable pour d'autres et des motivations de ma responsabilité ...des hommes qui peuplent les H.P dans ce pays , d'un gamin de quinze ans qui doit marcher dans les mêmes territoires que toi , de mon fils , des bonnes et des mauvaises réponses ...la souffrance , les problèmes , la solution ...pour qui ?
Et d'Asimov , bien sûr , qui est son auteur préféré .....

lundi 20 août 2007

coûte que coûte

mais parfois chaque nouveau jour n'est qu'un champ de bataille .

...l'inquiet de ma chambre , je veux dire mon coeur , continue à brûler ...


Camus et St Exupery

" Vous êtes ce qu'il y a de meilleur dans ma vie. J'ai ce soir le mal du pays comme un gosse ! […] C'est vrai que vous êtes la seule consolation quand on est triste. " (1922).
St Exupery à sa mère .
C'est drôle de chercher encore des réponses pour toi , comme si tu pouvais changer d'avis .
Garde les à tout hasard pour la prochaine vie .

dimanche 19 août 2007

Tu te souviens ?

Tu avais tort pour mon père . Le silence s'est réinstallé . J'ai sans doute le regard trop perçant pour lui .
" Le temps se rétrécit ....."

La Terre garde une mémoire magnétique
Par Pasacl Belotti, Tech&Co

Selon l'état de la science, les géophysiciens pensent que le noyau de la Terre se comporte comme une sorte de dynamo géante produisant un champ magnétique. Celle-ci peut s'arrêter de fonctionner de façon spontanée ou suite à un choc, comme l'impact d'un objet céleste, puis repartir avec des directions de champs magnétiques différentes. D'après la théorie qui prévaut, l'inversion des pôles obéirait à une distribution de Poisson, qui permet de calculer la probabilité d'apparition d'événements durant un temps défini lorsque ceux-ci sont indépendants les uns des autres et aléatoires. Mais si l'on en croit Carbone, qui a procédé à une analyse statistique fouillée et minutieuse de différents échantillons de données physiques et géologiques attribuées à des périodes d'inversion, la séquence d'apparition répond à une distribution de Lévy. Explication : les événements apparaissent dans le temps de façon corrélée, par grappes (« clusters ») et non plus de manière aléatoire et indépendamment les uns des autres.


the lake

le jour laisse place à ce vide noir qu'on appelle la nuit , tandis qu'il s'imagine que l'oubli pourrait venir de quelques heures suspendues ... échapper dans l'ombre à son visage et aux traces de ses crimes .
Le livre est si lourd et la page se dévoile avec ses lignes et ses ratures .
Quelqu'un avait inscrit un pardon sous la lumière bleue mais les autres le tenaient si fortement par les cheveux .
Derrière les paupières , tant de cauchemars .

le jour laisse place à ce vide hurlant qu'on appelle le silence , tandis qu'elle imagine que le ciel pourrait s'ouvrir et l'aspirer enfin ...retrouver ,qu'importe la foule des dieux et des diables à affronter ,.celui qu'elle aime .

and I 've prayed for a second chance

on devrait aimer comme si c'était le dernier jour ...on devrait vivre comme si c'était notre dernière vie . Je crois que je t'ai aimé comme ça mais je pensais que tu me fermerais les yeux , un jour .

écrire

Pour ne jamais , jamais , jamais t'oublier ...parce qu'on pense aux disparus qu'on aimait le plus souvent , en passant , comme en faisant un détour par l'insoutenable .
tu disais :" je suis insoutenable " .

samedi 18 août 2007

18/08/2006

Jardin d'Eden ...
D.Zélic

le 18/08/2006 à 6h45

this is zivvoug-time coming soon ( wasé?) ( wasa?) (wonda! )
J.Escoffier

Le 18 août 2006

Préparé symboliquement mon premier café kimbo , ce matin . Les gens qui trouvent tout ça ridicule sont sans doute des âmes trop jeunes .
Tu étais vraiment mon zivvoug .

vendredi 17 août 2007

ça fait juste un an ...

Je suis arrivée dans ce café avec ton étoile de sheriff dans la poche , un stylo et un carnet dans l'autre . Je me suis assise et j'ai commencé à écrire et à trembler ...puis tu es arrivé et nous avons parlé de l'aéroport , de mon anniversaire , de ma peur de te rencontrer , des U.S.A et ton visage a pris sa forme ou son sourire définitif . Nous sommes restés là à boire des cafés et tes doigts étaient juste au bout de mes doigts . Au moment de te quitter pour prendre le métro , je me suis retournée et je t'ai embrassé dans le cou .
Aujourd'hui encore , j'ignore comment j'ai pu oser .
ça ne regarderait aucun lecteur si je n'avais pas ,parfois, peur d'être effacée comme toi et ces images-là , ton visage, ton sourire , tes derniers mois , aussi .
Il y a forcément ailleurs un trottoir bleu pour marcher à l'envers , les pieds l'un sur l'autre et traverser tout .
Moitié d'indien ...

Pierre Bettencourt

Reçu mes cadeaux d'anniversaire : deux paquets de café kimbo expédiés d'Italie et un livre de fables fraîches pour lire à jeun ..." il faudrait écrire entre les soleils mais ils ne laissent aucune place , le papier d'une blancheur incandescente est comme un tissu féérique où l'encre se noie " .
J'aime ces deux-là qui s'aiment .
Tu ne l'avais pas bien compris .

jeudi 16 août 2007

ce blog est l'espace où nous vivons ensemble



et la porte est entrouverte .

presque des chrysanthèmes

Les feuilles sont déjà tassées , collées de pluie dans les allées des jardins . Demain , j'irai voir le père de l'Enfant . Je lui apporterai un carnet rhodia... noir ,si l'envie lui venait de dessiner ou d'écrire ses résonnances ; à présent , ils sont déclinés comme les carnets moleskine que tu n'aimais pas . Tu aurais peut-être cessé d'y écrire .
Le Rostand ne représentait rien pour moi même si c'est une croisée d'écrivains et d'éditeurs . J'ai ce genre de souvenirs au Flore et au relais Odéon et d'ailleurs cela m'est égal si ce n'était pour cette illusion d'immortalité dans laquelle la reconnaissance d'une oeuvre entraine l'artiste et ceux qu'il porte en lui . Je reviendrai cet hiver pour la cheminée ...Je n'aime pas que les ratures de vie et les rides que l'on fait sur le visage de ceux qui vous aiment trop .

guitare déchirée


c'est vrai que nous dansons

sur cette scène parce que si nous arrêtons , le monde s'arrête de tourner et vous tombez .Samedi , j'irai m'asseoir café Odéon et si quelqu'un vient qui te ressemble , je lui demanderai s'il vient de naître ...

mercredi 15 août 2007

fairy tales

Peut-être qu'il y a un passage dans un labyrinthe et qu'il faut s'enfoncer dans la forêt , en se bouchant les oreilles pour ne plus entendre l'éclat des lames qui se croisent en ce monde et le bris des larmes trop retenues , les silences noués comme de longues écharpes pour ne pas ricaner ; peut-être alors qu'on redevient le souverain des abîmes et qu'on est le seul à pouvoir prendre place sur ce trône-là comme les vraies princesses sont les seules à pouvoir chausser les pantoufles magiques , en tremblant sous le regard des sorcières blanchies .
Tu vois , je n'ai plus peur .

ville en mode pause

Sur le trottoir , il y avait la collection complète des Tout L'Univers , un seau à champagne des vignobles de St Tropez , un vélo rouge d'enfant avec les petites roues derrière et plus loin sur le bord de Seine , un abri entre les arbustes poussés haut .
mais je n'ai pas eu le courage d'aller voir si le garçon à chemise rouge m'y attendait .

mardi 14 août 2007

ça ne finira jamais .

Il y a des années , et encore longtemps , on m'a donné des livres , des phrases , des pinceaux , les larmes inexpliquées de tant de désespoir à la fin d'un film , cette conviction comme un étendard d'être mère contre tout et je t'ai attendu mais je n'en savais rien .
Depuis que tu m'as laissée avec les notes de piano comme un chapelet , les chants et leurs sillons obstinés contre les saisons , tes visages à la mesure des statues d'Hadrien , je sais que j'aurais du te donner le piano, te peindre bien avant et te laisser en pénitence ...

perception

Tu avais dit à la fin de l'été " tu arrives bien tard dans ma vie " ou " j'arrive bien tard dans la tienne " et je t'avais répondu " mais les dieux ne nous ont pas maudits "
De ce coté du voile , tu avais raison mais quelle est la grandeur des choses pour lesquelles nous n'avons pas de mesure ? J'avais essayé de t'expliquer la taille de D' comme l'évidence m'en était apparue en parcourant le zohar , juste une seule fois ...mais en vain .
c'est pour ça que ton visage à présent dépasse la taille humaine , on ne sait jamais !

blanche

la troisième toile porte déjà la ligne de ton horizon .

Paul

L'américain est arrivé . Il a vingt-huit ans mais il ressemble à un type de la bande de Charlie Brown , short large et t-shirt rayé . Il ne parle pas français et ça me va très bien . Il t'aurait peut-être interessé : vous seriez aller boire des cafés et tu l'aurais interrogé sur son mémoire .
Je ne sais pas ce qu'il écoute comme musique .

lundi 13 août 2007

Je t'aime et peu importe l'espace ...

avant le café

Le ciel est rose et mauve .Le fils de S. arrive dans une heure ...je ne sais pas à quoi ressemble un mathématicien new-yorkais mais j'ai sans doute vu trop de Woody Allen ; j'ai failli mettre le feu à l'appartement en discutant au téléphone avec son père, hier soir .
J'ai encore sommeil, le chat aussi .
Wish you were here , sleeping in my bedroom , with Forrester on your legs ...
on espère toujours que si on aime quelqu'un assez fort , tout ira bien , mais ce n'est pas forcément vrai .
A.Hepburn

14 août avant la nuit




13 août

Les images de certains de ces jours-là sont étranges comme si mon marionnettiste ne savait pas trop quelle histoire inventer : beaucoup d'éclairs et de regards vacillants , des cris et des pleurs , des valses et un violonniste aux cheveux blancs , des plages et des cours de récréation, un diable qui crevait les ballons , un enfant perdu qui se serait appelée zelda ou gaspard , des bougies toujours roses pour en cacher une sous l'oreiller et faire un voeu , une mouette solitaire à Bodega bay , la boue rouge d'un chemin perdu à Cuba , l'anniversaire d'un dictateur et une étoile en sucre pour toi , nos mains jointes en prière ...

dimanche 12 août 2007

Jumeaux

Bien sûr , tu me manques aujourd'hui comme tu me manqueras à chaque Noël et chaque anniversaire prochain . Tu m'avais prévenue " je suis négligent , je ne sais pas faire de cadeau , je n'ai pas été élevé comme ça " c'était l'anniversaire de ton frère , l'enfant que tu disais vouloir protéger à jamais .

venice the end

Of course Venice is sinking
As your blue eyes are crying
For more and more love

While I’m standing under

those weary clouds waiting

for some crash from above …
take this sand in your hands
so we could save something

don’t be sad , carnival is over
we are naked dreamers
dancing in empty ballrooms

Of course Venice is sinking
and your castle is drown
Oh my love , oh my love
Of course I’m leaning
Out of those boring days
Looking for your crown
Among this tumble-down
morning ….

of course London is sinking
it never stopped raining
may be since that holly day
we broke the window to see
if we could find
some sweet family inside
some love to steal
and just be happy

remember the boy sitting
on the other side
of the window
could you feel the wind
was going to blow away
your smile all your stories
of course we are sinking...

don’t be sad , dream is over
we are naked lovers

dancing in empty ballrooms

il y a un an ,

J'arrivais à Roissy.Charles de Gaulle et je t'échappais ...
Je me cachais derrière M. en lui disant " il y a un type qui m'attend là-bas au comptoir , je ne lui ai jamais parlé , je ne veux pas le voir , on file ..."
Tu étais venu me chercher en scooter , tu m'avais détestée .

novembre 2006 ( Springland )

Qu'est-ce qu'il y avait comme objets perdus dans le jamais-jamais ? A part un ballon rouge , pas grand chose , alors elle prit le ballon sous son bras tout en doutant fort que cela devienne un jeu entre eux , et elle quitta le jardin ...à présent , elle connaissait le nom d'un oiseau ou d'un enfant qu'elle aimait ; il suffirait de lui apprendre à chanter pour faire lever le jour .

samedi 11 août 2007

la félure

revu Neverland ... C'est si proche de nous aussi ...le théâtre et l'enfant-double , la fenêtre maternelle refermée à jamais , les garçons perdus ...j'ai encore pleuré mais cette fois ce n'était plus de ne pas savoir voler , c'était de te savoir dans l'ombre , encore et désormais .

"Dieu nous a donné la mémoire afin que nous ayons des roses en décembre."
J.M Barrie

La Sologne

Des loups qui sont tout blancs

Mais avec des dents noires.
Leurs pattes de devant
Ecrivent des histoires...

...Dans les forêts perdues

Quelque part en Sologne
Mon coeur déjà fendu
Bat pour les autochtones.

Mon corps sous les étoiles
Grandit à pas de loup.
Ma Princesse-Sans-Voiles
Dormez ! Je suis à vous.

Je serai fort et brave
Et, vous prenant la main,
Légers et pourtant graves
Irons par les chemins,

Les longs chemins d'automne
Qui mènent aux ronds-points
Où les loups de Sologne
Viennent lécher nos mains.


R. de. Obaldia

café .

Le café en face de l'atelier : Le patron aux cheveux blancs ressemble à D. et me raconte que sa fille a raté son bac . J'écoute la chanson de Kate Bush qui passe sur une radio , en me disant que ça n'a rien à voir avec toi ...puis mes yeux se posent sur le percolateur et à coté , sur la boite de café Kimbo . Il me demande pourquoi je veux lui en acheter ...c'est toujours difficile de dire " mort " alors je lui explique que c'est en souvenir de quelqu'un qui est " parti " .

Lou

Bien sûr , ça parait absurde de te chercher là plus que là mais après tout , mais j'imagine que tu aurais toutes les raisons de hanter Lyon .
Ceux qui ne croient pas aux esprits dorment paisiblement mais j'ai eu tout le temps de dormir paisiblement avant de naître .
A présent , je ne l'ai plus .
Il faut que je retrouve le poème des loups blancs dans le recueil d'Obaldia .Ceux de mon rêve avaient dans les buissons les flancs ensanglantés .

vendredi 10 août 2007

histoire

quand Ph . était à New-York , il faisait la plonge dans un restaurant et vivait dans une chambre .Il y avait une table avec un tiroir .Il n'allait pas très bien . l'Amérique ne l'avait pas attendu comme photographe ! Dans le tiroir , il y avait un révolver avec un mot " et maintenant que vais-je faire ...de tout ce temps ? "
Puis , quelqu'un a sonné à la porte . Une fille avec des lunettes immenses . Il ne savait pas ce qu'elle venait faire là . Il ne connaissait personne . Elle s'est installée avec ses copines dans un autre coin de la chambre . Elles le regardaient en riant . Il ne parlait pas anglais , ne comprenait pas pourquoi elles riaient .
La fille habitait à Lyon .
Par la suite , il lui avait écrit des tas de lettres d'amour " entre Saône et Rhone" ...
Aurait-il pu te sauver ?

sleeping Albator

Accroché " le passage " au dessus de mon lit ...pensé que si tu voyais ça tu devais être furieux de devoir rester enfermé dans cette chambre qui ressemble à un jardin anglais . Décroché les photographies de l'enfant , pensé quelques instants au voisinage ...décroché les anges , les roses , les chapelets , les rubans . Laissé sur le rebord l'effrayant gardien japonais . Je devrais peut-être le rendre à celle qui me l'a offert même si vous vous étiez détestés instantanément .
Pleurer un vivant est peut-être pire , parfois !

Joué à cache-cache dès le début ...

17 juillet 2006 02:35

[ At the Royal Game ]

... nobody sees you
 Limboman - At The Royal Game (clicker pour agrandir)

Behind the blues eyes

Je me souviens de cette étrange découverte , pendant que je faisais le portrait du frère de M. , la sensation d'une dureté , d'une presque violence qui m'avait fait poser mes inceaux quelques instants .Plus tard , M. m'avait confirmé la face cachée de B.
Je te lave avec mes pinceaux , lentement, tendrement ..il n'y a rien chez toi que douceur et inquiétude . Derrière tes yeux ou les miens , l'enfance .

jeudi 9 août 2007

je t'aime tant !

venice

ça y est , tes poils de barbe ont poussé ...Je les trouvais tellement doux ...il reste encore la pente du nez et ...Ph. avait dit, en regardant la première toile " tu ne feras que celui-là et peut-être un autre , plus tard , avec un paysage derrière " .
Je suis obstinée et tu vaux une galerie d'un palais italien .

mercredi 8 août 2007

Richard Brautigan

C'était bien ce matin , ce texte commentaire de Bertrand sur ton blog , un moment de la vie d'avant partagé de l'autre coté de l'Atlantique . J'ai eu ma réponse pour Brautigan mais je ne me souviens plus pour toi .Je sais simplement que j'aurais voulu qu'il soit mon père , comme M.Duras , ma mère ...
Tu devais avoir la tête de ce garçon en polo brique un peu étonné que la vie insiste à le fixer droit dans l'âme .

et Turing ...

Tu aurais pu me raconter l'histoire de Blanche-Neige et de la pomme ...Je t'écoutais me raconter la naissance de l'informatique , tu cherchais sur le Net des photographies de ces énormes armoires-computers , tu me parlais de langage binaire, tu faisais des croquis , je t'écoutais et mes pensées devenaient larges . Tout devenait évident , simple , passionnant , comme si tu avais ouvert la fenêtre pour m'emmener à travers les espaces .
J'ai parcouru tant d'espaces accrochée à toi , la nuit .
Qu'allons-nous devenir ?
Si tu es l'homme de ma vie , alors c'est que ...mais tu le sais bien !

Antonin Artaud

Cet arbre et son frémissement

forêt sombre d'appels,

de cris,

mange le cœur obscur de la nuit.

Vinaigre et lait, le ciel, la mer,

la masse épaisse du firmament,

tout conspire à ce tremblement,

qui gîte au cœur épais de l'ombre.

Un cœur qui crève, un astre dur

qui se dédouble et fuse au ciel,

le ciel limpide qui se fend à l'appel du soleil sonnant,

font le même bruit, font le même bruit,

que la nuit et l'arbre au centre du vent.


in L'Ombilic des limbes

Et du livre d'Artaud s'est détachée une page : l'arbre .


mardi 7 août 2007

Temps de pluie

Il y avait quelqu'un dans mon rêve mais ce n'était pas toi , quelqu'un de plus jeune qui marchait presque à mes cotés , qui me suivait et je revenais vers la maison de mes grands-parents en taillant un morceau de bois ...C'était Noël et j'avais pensé aller ...je ne me souviens plus ...j'avais rebroussé chemin...à quoi bon ?
Il pleut , cette ville s'ennuit et n'en sait rien .
Pensé à une toile immense avec une petite fille blonde derrière une croix rouge et d'autres histoires , un peu comme le tableau qui est à New-York , chez Matt .
Le passeur m'a dit que je ferai des toiles plus grandes .
Ta vie en dépend sûrement .

" L'enfance éternelle "

J'écoute " sauvée du vent " ...est-ce que tu avais , est-ce que vous aviez lu Brautigan ? Ce C.D commence à me devenir familier , évident .

17h24

Quand finiras-tu de me manquer ? ton visage commence à roussir mais tu es encore imberbe .

Mon zivvoug

C'est étrange ...je commence à avoir ton intonation lorsque je me tourne vers ton portait et que je te dis à haute voix " mon amour , je t'aime , je t'aime , je t'aime " cette façon de résignation au bonheur qui déborde . Le téléphone a sonné : on livre le matelas pour l'Américain . Je vais entendre parler anglais pendant deux mois , ça corrigera mon accent tonique ! Hier , en jouant du piano , les yeux dans tes yeux , je me suis dit que le court-métrage du piano aurait pu être ça ... qu'un jour , tu finirais bien par sortir de la toile et que j'étais prête à cette folie-là , mais tous les faiseurs d'images le sont , sans doute plus qu'ils ne le montrent .

lundi 6 août 2007

L'empire des signes

53 Aquilae , Escoffier 53 , le chiffre était donc associé à ton étoile ...la mienne , à l'autre bout de la voie lactée, détient la lyre d'Orphée .

hep , vous deux !

j'écris aussi pour elles , parce que parfois j'ai l'impression que tu me les as confiées parce que je suis la plus grande et que les hommes ne sont pas toujours là ...mais si tu croises le Père Magister , tu peux lui dire et autant pour toi que je suis toute petite en fait ...

dimanche 5 août 2007


minuit ...

voilà , c'est fait mais un jour de plus ou de moins n'y fait rien ...Angelo ressemble à ton frère , pas à toi et nous n'avons pas gagné mais c'est vrai que je serai bien restée vivre dans une maison italienne pour que l'été 2006 ne s'achève jamais .

on the other side

B. told me that the first canvas was probably a door but that you've run so far away from us .
all the people I love are on the other side of the city , on the other side of the atlantic ocean, on the other side of this land ...the old man died on the other side of my door two years ago and his cat got one of my name .
The streets are empty and we could be lying in the sun somewhere in Italy , your body just by mine , trying to catch reasons to walk into the fields looking at lazy clouds ...
I miss you .

samedi 4 août 2007

Boucle

Pensé à l'aéroport , à cette incroyable obstination qui t'avait fait rouler de Paris à Roissy en vespa pour venir me chercher ...et je m'étais sauvée , pas assez fort ...à cette incroyable obstination qui t'avait fait rouler de Paris à Fontainebleau en vespa pour aller te cacher ...

and if I could cross back the ocean ...



do you think I would find your face engraved in the sand ?

Cap Cod

il y avait un carton à la Poste avec des coussins rayés Cap Ferret et de la toile pour transat ...tu aurais trouvé ça trop américain ...c'est très joli , ç'est vrai que ça fait Cape Cod mais je m'en irai là-bas un jour , sans toi ...j'ai trainé dans cet horrible centre commercial qui se meurt depuis presque trente ans de l'imperméabilité des sociétés parallèles qui font cette ville . On avait pris rendez-vous au laboratoire d'analyses comme des adolescents et tu m'avais dit " tu rentres la première et on fait comme si on ne se connaissait pas " et puis, en sortant " si tu as quelquechose , je préfère mourir avec toi "
tu disais " racontez-moi des histoires et vous m'interesserez " ...Ecrivez-moi la vie et appliquez-vous , inventez-moi une autre fin , s'il vous plait !
Au retour , il y avait des roses et des oiseaux , même ici , sur le trottoir deux cadres rouges ...je suis une ferrailleuse de la vie , sans doute :c'est pour ça que j'aimais bien notre bunker .

vendredi 3 août 2007

Dorian Gray

il y a une différence entre les deux toiles . La première n'est pas un tableau , la seconde si .

Of course Venice is sinking ...

Of course Venice is sinking

As your blue eyes are crying

For more and more love

while I'm standing under

those weary clouds

waiting for some crash above


take this sand in your hands

so we could save a little thing

of this dream , take my songs

too so we could save love

till the end , till the end …

don’t be sad , carnival is over

we are naked dreamers

dancing in empty ballrooms

Of course Venice is sinking

and your castle is drown

Oh my love , oh my love

Of course I’m leaning

Out of those boring days

Looking for your crown

Among this tumble-down

morning ….

L.Z

Mais ...

La peinture c'est de l'acharnement , de la souffrance à essayer d'être plus fort que Lui ou Rien ...

jeudi 2 août 2007

tu disais ...

vas te coucher , tu as vu l'heure ?
Et je trainais comme une petite fille , en détournant la conversation , calée dans cet étrange fauteuil blanc dont on ne sait s'il est en carton ou en résine , accroupie comme toi, en parlant à voix basse pour ne pas réveiller le " jeune taliban " ...Et puis , je t'obéissais et j'allais m'allonger en souriant .
Tu as un visage étrange derrière mon dos . Il me faudra encore quelques jours ...j'ai accéléré mon travail par peur . J'ai mal au bras et de nouveau peur comme avant de perdre ma mère . Peur de mourir .
il y avait un château et Il restaurait une fresque avec des anges au plafond .J'étais recroquevillée dans un fauteuil recouvert de velours , sans doute, je ne sais plus .
Le propriétaire importait des mangas et son domestique aurait pu jouer dans un film de Polanski . Je croyais n'avoir plus que quelques nuits à vivre , l'angoisse me rongeait le dos . Il y avait un parc tout autour ...
Ma mère ne savait rien du temps qui lui restait à vivre , moi si ...
L'image « http://netpecos.org/hobbies/lectura/covers/ruizzafon_la_sombra_del_viento.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

Bien sûr ...

quand ils disent " mais il y a bien un moment où tu vas passer à autre chose " je sais qu'ils m'aiment et qu'ils ne comprennent pas trop mais ils ne comprenaient déjà pas avant ou la moitié des choses ...toi tu savais et d'ailleurs , je sens qu'on est déjà bien au delà de tout ça ...je regardais ces photos de Weegee " le blood in black and white " 1940 et tous ces morts arrangés pour la photographie sur les trottoirs de New-York et les regards détachés de l'essentiel comme ces petits insectes qui vont se prendre aux fils de lumière et en oublient leur survie ...tu disais " mais , ça on sait faire !" .
oui , bien sûr !

mercredi 1 août 2007

Derière la porte bleue , il y a mon amour

acheté des abricots , des pêches de vigne , pensé à ce que tu disais dans les derniers jours sur la vie saine , repris le chemin de ton visage ...j'ai peur parfois aussi de ta clairvoyance , puisque je disais , aveugle comme une pythie , ce qui est advenu pour toi , que tu aies pressenti aussi pour moi ...je ne suis pas prête même si je guette la porte .

going on ...

je reprends le second portrait , celui où tu es encore " môche " à ce stade de peinture et parfois ça me fait du bien ...c'est idiot .