mardi 31 juillet 2007

Alors , voilà

entre Lô et Sol , il n'y a qu'une lettre de différence comme un serpent ...

lundi 30 juillet 2007

20 juillet 2007

Parfois , j'oublie que tu es mort , quand j'écris cette pièce surtout ou des chansons ...et puis , je repense à Sol et qu'il n'y a plus personne pour jouer le rôle , ton rôle et je trouve ça , tout , absurde !
l'humain disparait derrière ce mot , la douleur ,à cause de notre faiblesse , notre impuissance à ramener, de ce coté , nos morts .
et puis la musique ...
le jour est tombé .M. jouait de la guitare et on a même chanté ensemble des vieux trucs de Brian Ferry et Elton John , dont on avait oublié les paroles .
je pensais à tes doigts sur ta guitare et les soirées , les dernières soirées à Montauban .
Puis , je suis restée seule pour écrire .
Je pense aux arbres , à la forêt .
Cet après-midi , j'ai glissé un mot dans une boite en bois à l'entrée d'une chapelle pour Will et pour toi avec vos noms dessus comme Nicole le fait à K.C ou Topeka .
sous le christ en bois au flanc dévoré , il y avait un texte et ce chiffre défintif entre nous , 53 .
Hier , il y avait des étoiles au dessus de nos têtes et des avions qui passaient en scintillant dans les trouées de nuages mais peu m'importait désormais les étoiles filantes .
est-ce que tu sais que tu as tué toutes les étoiles filantes et les cocinelles , déchiré tous mes rubans rouges , brisé ma couronne et parfois , je pourrais penser que tu avais raison parce que je t'aime et que tu es si beau , dans ce cadre , près de mon oreiller .
mais c'est faux !
et quand je lis Artaud ou Vian , il me semblent que certains mots ne sont plus que des fards dégoulinants sur une vieille magicienne prostituée aux démons , vendue depuis trop longtemps au service de la récupération des âmes ...la folie ...signez-là , chaque damnation doit lui rapporter un peu de chair et le droit de se prétendre immortelle ?
Ce n'est pas vrai qu'il y a une part à reconquérir sur Dieu .
Tu disais que tu voulais marcher dans la lumière...noire , comme sur les négatifs ?
J'ai du mal à comprendre si tu t'es imaginé quelque chose ou si la folie t'a aspiré sans répit jusqu'à ce que tu sois assez proche pour qu'elle puisse te dévorer ?
Je sais que même au plus profond de ma tristesse , je porte une lumière rouge .
Mon amour pour toujours , tu me manques tellement ...

valet de coeur 27 juillet 2007

J'ai pensé en prenant le paquet de cartes " Julien, si tu es avec moi, que ma main sorte le valet de coeur , maintenant " et tu es sorti ...si la folie a un prix , je miserai ma tête !

27 juillet 2007 ...

I found a tree with the right branch but I can't . I miss you badly , my everlasting love , my only God ... you used to write : if you have just eyes on me , I will believe you're God but just for me ( and you were my only man but who cares by now ? ) I will stay here as an everdying woman .
Tell me : when you drove in the forest , how could you forget us ? Which dark whispers were turning in your head , which evil's hand was pushing in your back so you choose to die ?
I'm sitting on the beach at the end of this day , one more day without you , which way do you think I will follow without your eyes on me , which way do you think stars can follow without your eyes turned to the milky way , without your voice crying songs and your fingers on the guitars ...
The girl tonight on the sand ...she is singing love songs for us in the sunset and perhaps you could have smiled to charm her and I would have cried inside , for sure ...But it was life !
I want to be stronger than evils and gods in the sky or the woods and bring you back to life .
my left arm is hurting since the days before you died ...

14 janvier 2007
tends ta canne vers minuit juste au bord tu pêcheras d'un coup de pierre à la mare une belle lune
pas lourde accrochée à tes pieds de ciment.
Ecrit par : limboman & jcpdt7j

....

27 juillet 2007

Bien sûr , ce serait si simple dans les moments de désespoir de te rejoindre . ll y a des branches solides .

25 juillet 2007

les élagueurs offrent au ciel des hommes qu'ils approchent le plus près possible des nuages et qui portent des casques sur les oreilles pour ne plus entendre les appels de la terre

pages blanches

je vis dans ton pull marine , c'est aussi con qu'une chanson ...J'ai remis celle que j'écoutais avant de partir , en boucle ...tu m'as manqué comme si tu étais là ou là ...à Lyon ou à Paris . Plus que de l'autre coté de la mer . Je n'ai jamais autant lu , parfois je me demande si tu ne t'es pas caché dans ma tête à cause des chansons et des livres , à cause de cette distance que je prenais chaque soir avec les humains . J'ai marché dans les fougères , regardé le haut des arbres qui perdent leurs branches pour pousser , les types qui travaillaient dans les haies et sur les pelouses en guettant quelque chose qui te ressemblerait , les christs des monastères et des carrefours ( c'est vrai que tu lui ressemblais un peu ) pensé , tellement pensé à rebours , regardé tous les enfants en regrettant qu'une tornade n'ait pas bousculé l'ordre du temps , l'été 89 ou 90 , quand je regardais les nuages roux au dessus des champs de tournesols et ne nous ait pas précipités l'un contre l'autre sans recours ...mon amour !

Attends ,

je range et après je viendrai m'asseoir près de toi ; rien n'a changé depuis que je suis partie ...rien en moi , j'ai juste la peau dorée et quelques kilos de plus d'avoir dormi et trainé au soleil , une chanson dans la tête dont les paroles me donneraient l'envie de te rejoindre comme par défi et la mémoire de quelques pages de livres à te transmettre .

vendredi 20 juillet 2007

Vachement quoi ?

Donc le chevalier interstellaire ...j'ai emporté Chrono-minets et ...je fais des efforts mais la S.F ce n'est pas ce que tu en disais ou nos esprits n'étaient pas vraiment jumeaux .

mercredi 18 juillet 2007

entre les lignes

acheté Artaud, Vian et un livre d'un auteur inconnu avec une histoire de cimetière des livres oubliés ...Je continue à chercher le passage . Mais je n'aime décidément pas Artaud .

mardi 17 juillet 2007

Là-bas

il y a trop d'arbres ...comme une menace ordinaire ...

vendredi 13 juillet 2007

samedi 14 juillet

Si tu pouvais empécher le chat d'ouvrir les placards pendant mon absence ...Le ciel est magnifique , la ville est encore en trève ...tu vas me manquer , c'est étrange . Il y a pire qu'un téléphone dont on attend la sonnerie .

Bon ,

je vais me coucher ...

Et puis je vais continuer ça aussi ...

Soudain , il n’avait pas envie de raconter les routes parcourues en août sur la côte Ouest des Etats-Unis à travers le désert , les nuits rouges comme dans les romans, les réveils dans les motels au matin dans les hurlements de sirènes , les écureuils qui le fascinaient peut-être davantage que les femmes , les phares et les phoques qui se vautraient sur les rochers …De lui expliquer pourquoi il traversait uniquement cet océan , chaque année .

Elle n’insistait pas . Elle s’était assise .
« vous voulez rappeler ? »
« non ! vous avez un truc pour dîner … prêt ? »
« vous êtes pressée ? je peux vous faire une omelette aux girolles …je les ai cueillies moi-même en forêt .C’est une forêt étonnante , les rhododendrons sont gigantesques … Avec du cidre ? »
« oui …après tout ! »
Elle ne bougeait plus . Elle ne le suivit même pas jusqu’à la cuisine , par curiosité .
Il se sentait nerveux , les mains sous de larges assiettes creuses qu’il avait achetées dans un restaurant du port . Serveur maladroit . Les verres .
Il avait oublié la nappe .
Elle regardait la cheminée en silence .

je ne sais pas si tu l'avais finalement lu ...Il est vingt-trois heures passées et je bois du café en écoutant Damien Rice ..j'ai écouté en boucle toute la journée " I know " Trespassers William ...de quoi devenir fou si on reste prostré devant un de tes portraits , ce que j'ai fait .
On aurait pu écrire des trucs fabuleux ou toi, les jouer , je ne sais même plus ce que tu en pensais vers la fin .Tu étais si exigeant et en même temps si indifférent ...la fulgurance pouvait être humaine et on avait le droit de passer après Beckett ou Shakespeare , en écrivant vite , sans réfléchir , j'en suis certaine ...
J'ai appelé B. avant de partir . Il travaille sur un album . Il sera là quand je reviendrai pour continuer " ton album " ...j'aimerais chanter dans une chapelle ou à Lyon , au théâtre , pourquoi pas ?
Do va s'inscrire dans une école d'art et préparer son troisième passage de bac .
Je crois qu'il a peur de te rencontrer ici ....
Je te cherche , ça c'est certain !

if you need someone to guide you


on this unknown road 5

if you’ve lost your sight 5

and your voice too 4

after all those days 4

under the ground 4

just let me know 4

I will cross the wall 5

to help you ….3

If you need someone to tell you 8

You are still the one 5

We love forever 5

If your head hurts 4

And you’ve found 4

no friend no light 4

just call me ,lover

I will cross the wall

To hold you …3

I think I'm lost too ...


Carta de amor

demain , je m'éloignerai de tes portraits et du piano , même si je n'ai pas encore trouvé où tu te caches sinon derrière la pluie qui vient sous les paupières lorsque les paysages défilent ...je te parlerai comme dans ce poème de Cesar Moro , de ce loin qui ne rime à rien que cette peur de ne plus te ressentir .
Ya nunca olvidaré
Pero quién habla de olvido
en la prisión en que tu ausencia me deja
en la soledad en que este poema me abandona
en el destierro en que me encuentra cada hora

Ya nunca despertaré
Ya no resistiré el asalto de las inmensas olas
que vienen del dichoso paisaje que tú habitas
Demorándome afuera bajo el frío nocturno me paseo
sobre esta encumbrada tabla de donde se cae de golpe

MEXICO 1942




Et

je t'aime ...encore .

Les choses magiques

tu t'es perdu sans doute dans les univers inter-galactiques et j'ai cru qu'en prenant un crayon ou un pinceau , si on fermait les yeux assez fort, l'image dessinée pourrait s'animer , se ranimer ...bien sûr , ici, de ce coté de la ligne de démarcation , on fait des confitures et on aligne des chiffres comme si on était haut dignitaire de sa cuisine ou de la réserve d'or mondiale ...Et au dernier jour , si on a pas tenu dans ses bras un enfant aux cheveux doux ou un poète , quels comptes pourra-t'on rendre au tribunal angélique ? Je me souviens de cette femme, dans un avion qui revenait du pays des Seigneurs et du passeport pour les rêveurs . Je me souviendrai toujours du poème de Whitman et de cet homme de Londres ...ne t'inquiète pas, Babyblue , tu avais raison mais tu n'en croyais rien .

jeudi 12 juillet 2007

The distance by now ...


I know i'll never see you
I know i'll never run into your body walking through the crooked streets
I know i'll never hear you
I know i'll never hear you like a sound that wafts inside from outside there
I know that if i waited i know that if i wait a thousand days will lie wasted with thoughts of you
My love i've pictured this:
Your violet eyelids opened to say "here's where you've been"
Your lips open to say "my darling it's been so very long and i'm in pain"
I know i'll never feel you
I know i'll never get so close to you that i can't smell anything else
I know i'll never see you
I know that where you go i'll still be far from where you are
My love i've pictured this:
Your violet eyelids opened to say "here's where you've been"
Your lips open to say "my darling it's been so very long and i'm in pain" sometimes i picture all your fingers
Sometimes they're crawling down my spine
Sometimes they're buttoning your jacket
Sometimes you're far but you're still mine
I know that it is raining
And i know that the rain will soak you through
And leave you like the tattered sky
I know i go in circles
I know that window panes bring only rain and not your face
Sometimes i picture all your fingers
Sometimes they're crawling down my spine
Sometimes they're buttoning your jacket
Sometimes you're far but you're still mine
I know that it is raining and
I know that the rain will soak you through and leave you like the tattered sky
I know i go in circles
I know that window panes bring only rain and not your face

TRESPASSERS WILIAM

samedi prochain

Je vais peut-être emporter " retour à Brooklynn " ...
Hubert Shelby : la chose la plus miséricordieuse qui puisse arriver à certains d'entre eux , c'est de pouvoir mourir "
non, non et non ! la rédemption n'est pas uniquement le joker des Dieux .

mercredi 11 juillet 2007

re-birth day ...

au soir du 8 juillet 2007
je t'aime ,dans cette chambre à St Valery en Caux , loin des falaises .
J'ai pris un bouquet pour toi à l'église , trois roses déjà coupées pour te les rapporter à Paris et les poser près de ton portrait .
Je ne t'ai pas oublié pendant ce mariage mais je n'étais pas triste malgré ce moment que j'aurais voulu vivre avec toi , si l'histoire de notre rencontre n'avait pas été celle de deux âmes mais celle de deux humains .
J'ai regardé les bébés qui couraient au milieu des invités en déséquilibre sur leurs jambes rondes et les petites filles blondes en robes blanches et roses , tout ce rose et ce blanc des rubans , des papiers cadeaux et des bouquets sur les tables et plus loin dans les rues du village , tous ces buissons d'hortensias et de roses m'ont emplie de douceur , d'une sorte de lumière sans douleur , intérieure .
Dans la salle de réception , il y avait une fresque étonnante , pas tout à fait laide , une sirène sortant des flots entre les murailles de craie, avec des fleurs dans la chevelure , peinte lorque tu avais vingt ans , signée Boulet et Mondésir !
Je ne sais pas encore si je peux lire des signes tant je les recherche mais je sais que je t'aurais épousé le jour même si tu me l'avais demandé , mais tu l'avais rêvé tout haut ..." Quand on aura plus envie l'un de l'autre , on se mariera "


nightmare

Tu avais peur de dormir ...et du rebord des falaises , au sortir d'un rêve .

shooting dogs ...

Le monde n'est pas horrible mais nous renonçons pour la plupart à nos rêves ...
Retour à la normale ?
Je commence ton second portrait . L'appareil-photo , à présent les pinceaux .
Les femmes qui t'aimaient ont du user leur regard au tien , mais il en manquait sûrement un .
Je pourrais couvrir les murs d'un musée italien si la vie me laisse le temps d'errer au long de tes visages .
Parfois , j'oublie la saison mais je sais bien que c'est l'automne désormais et que la cour de récréation est vide d'un petit garçon triste .
Je n'ai aucune photographie de toi quand il aurait été encore temps de s'accrocher à ta main et de peser lourd pour que tu comprennes que tu n'étais pas qu'un reflet .

La nuit dernière

j'ai dormi ailleurs , sur une place dans la banlieue de Rome , mais il n'y avait que les cris de filles et la musique ; pas de vespas qui tournent ni de jet d'eau . Les rideaux étaient roses comme dans un Walt Disney et les lampes avaient des yeux verts . Je ne suis qu'une petite fille et tu avais dit que tu prendrais soin de moi ....

mardi 10 juillet 2007

une trace ineffaçable n'est pas une trace ...J.Derrida

Jolie phrase , n'est-ce pas ? vendredi 06 juillet 2007 ; je suis dans un train pour Rouen avec mes bagages étiquetés retour des U.S.A . J'ai un type atteint de surdité cellulaire qui entame une conversation anecdotique avec un " je ne sais qui " à ma droite ...le quai semble défiler , à gauche , gris , taché d'eaux de pluie ou " je ne sais quoi " , aussi laid que la foule qui s'avance ...Sommeil brusque , reveil en traversée de forêt de Vilennes sur Seine ...souvenir d'amoureuse fugue , de sentiments flous et d'un garçon qui ne savait pas parler mais écrivait merveilleusement , ILe de Ré ...A travers la feuille en transparence du voisin d'en face " la libération ne doit pas passer comme une lettre à la poste " Des phrases , des mots pour toi mais que lis-tu , à présent ?

lundi 9 juillet 2007

Je ne sais pas si nos âmes font l'amour mais quand je m'envague , je dérive toujours vers toi ...

J'ai trouvé ça pour toi en passant par Mondésir , Veules-les-Roses et son nom, apparu en haut d'une page ...nous sommes tellement liés , j'y pensais loin des falaises ...

l'arbre et le lit
je ne sais plus exactement quand j'ai commencé à voyager, mais je sais que je l'ai fait pour échapper à la maladie. Ce fut pour moi le début d'une nouvelle vie et si, aujourd'hui, mes souvenirs les plus anciens s'estompent peu à peu, j'ai en mémoire quelques images inaltérables que je peux feuilleter comme un album de vieilles photographies. Ainsi de ma première escapade, il me reste le décor d'une chambre florentine. Le ciel était bleu, d'un bleu très pur, comme je n'en vis jamais ailleurs. Et, dans ce ciel, un arbre sélevait vers lui en le réclamant. Les branches sans feuilles s'étiraient dans les airs, convulsées d'espérance. Semblant ne pas craindre le vide, elles s'élançaient hors d'elles-mêmes, tendues vers l'extérieur et offraient de multiples bourgeons; nous étions au prntemps. Ou plutôt nous étions le printemps. Je sentais tout autour de moi ses frémissements m'envelopper et me happer. La fenêtre, entrebaillée, implorant l'ouverture, le chant des oiseaux, déjà gonflé d'une puissance prête à éclore et, baignant le tout, une lumière douce et fraîche, offerte par avance auv fureurs de l'été.Tout, en cet instant, était désir, élan irrépressible vers l'accomplissement. Et moi, assis là, au fond de ma chambre, je m'emplissais de ce désir. Désir de me tenir droit à nouveau, désir de voir mes jambes mourantes bourgeonner et se tendre, désir de renaître après un trop long hiver. Et ainsi, mêlant mon désir à celui des éléments, je m'y suis perdu. L'espace d'un instant, le monde et moi, mêlés l'un à l'autre, nous étions le printemps. Fondu dans la nature, en communion avec elle, je pouvais goûter une parcelle de son éternité. Logé au quatrième étage, je ne voyais, par la fenêtre, que la tête de l'arbre. Mais je savais que la place, tout en bas, appelait déjà son ombre de ses voeux.ç'aurait pu être une place de Séville, ou un parc londonien, une fontaine parisienne, ou une ruelle pavée de Lisbonne. ç'aurait pu être n'importe quel endroit où, un jour, un homme a frémi à la vue d'un bourgeon. C'était Florence. Je n'ai pas pris mes béquilles pour m'approcher de la fenêtre- à cette époque, je pouvais encore marcher- j'ai préféré demeurer immobile, par peur de briser le charme, et j'ai écouté la ville. Je n'ai d'abord perçu qu'un brouhaha, dominé de temps en temps par quelques voix de femmes,plus aiguës. Puis, j'ai pu distinguer le bruit des touristes, venus pour voir où être vus. Je devinais les bermudas et les appareils photo, les disputes au sujet du chien qui ne pourrait pas entrer sans le musée et les explications paternelles au sujet de la conversion en lires "mais non, ce n'est pas compliqué" Parfois bruyantes, parfois plus discrètes, au rythme des patrouilles de police, j'entendais aussi l
es harangues des vendeurs à la sauvette cherchant à attirer l'attention. Leur marchandise clinquante, étalée sur des couvertures était prête à être remballée à la moindre apparition des forces de l'ordre, prête, de même, à être réexposée sitôt l'alerte passée. Et puis, il y avait, transperçant le tout, les cris des enfants qui pleuraient pour une glace, ou les sifflets des ouvriers saluant une jupe un peu courte. Je suis resté longtemps ainsi, perdu dans la contemplation de cette ville.C'était mon premier voyage.lorsque je suis rentré, j'ai dû subir à nouveau des soins, et l'arrivée de l'été a coïncidé avec la généralisation de mon mal, l'adoption du fauteuil roulant et l'apparition d'une douleur lancinante à l'abdomen. L'opération passée, j'ai aussitôt pensé qu'il me fallait repartir. J'étais, je crois, encore porté par l'espoir que la maladie serait plus attachée à sa terre natale qu'à mon corps, et qu'elle finirait bien par renoncer à me suivre.Des régions visitées à cet été-là, c'est un petit village du Portugal qui m'a laissé le souvenir le plus prégnant. J'occupais une chambre sous les toits, avec vue sur la place principale. Curieusement, comme à Florence, je ne voyais de la fenêtre que le haut d'un arbre, cette fois chargé de feuilles, et seulement un ciel blanc, écrasé de lumière. La fenêtre grande ouverte, j'étais assis dans mon fauteuil, contre le mur du fond, cherchant en vain un peu de fraîcheur. Comme tout le monde, j'attendais, pour sortit, que la chaleur ait commencé à décliner. elle était si intense à cette heure que le contours de choses, habituellement si rigides, paraissaient hésiter. L'arbre lui-même, pourtant robuste et droit, était devenu flou et semblait renoncer à sa forme pour se fondre avec délectation dans le creuset brûlant du ciel. C'est là que encore une fois, ruisselant de sueur, dissous par le soleil, je me suis répandu moi aussi dans ce bouillonnement universel. Tout à mon abandon, j'ai joui, à nouveau, du plaisir indicible d'appartenir à l'infini;mon corps meurtri s'est désagrégé, emportant avc lui la douleur et le fauteuil roulant et, de la place en contrebas, comme des vapeurs, sont montés les sons de la terre portugaise; Unimmense silence, pesant comme le soleil et, de loin en loin juste pour le souligner, le halètement rauque d'une voiture grimpant la rue du port. Et, derrière, comme pour rythmer le silence, pour l'installer dans le temps, la clameur sourde et régulière de l'océan. J'ai respiré profondément et j'ai goûté son odeur;J'étais vraiment au Portugal, j'étais bien. quelques temps plus tard-je ne saurais être plus précis- tenaillé par des douleurs de plus en plus vives, j'ai dû regagner mon centre de soins. J'appris que la paralysie ne s'arrêterait pas aux jambes, mais finirait par gagner tout le corps. Les médecins les plus optimistes m'ont glorieusement affirmé pouvoir sauver le mouvement de rotation de ma tête. Il est évidemment plus difficile de voyager pour un homme prisonnier de sa paralysie que pour un individu bien portant. Mais c'était devenu pour moi un besoin vital. plis je m'enfonçais dans la maladie, plus il me fallait bouger, comme si je devais gratter quelque titanesque prurit contre la surface rugueuse de la terre. Je suis donc reparti, tant bien que mal.A l'automne, j'ai visité la Chine et le Japon. Là-bas, les feuilles sont lourdes et masquentleur mort prochaine, comme de vieilles femmes trop fardées, sous un doré éclatant; là-bas, les abres rejoignent le ciel et épousent sa courbure. J'ai vu dans ces pays des choses merveilleuses et j'ai pu y connaître l'extase. Mais plus jamais la douleur ne m'a quitté. Elle a traversé mes voyages comme une longue aiguille de souffrance, transperçant chaque image de sa pointe acérée. Sur ce clou effilé, mes souvenirs se sont fichés à la manière de perles multicolores.Pourtant, plus je souffrais, plus je voulais partir loin, plus je voulais partir vite. bien que désormais définitivement alité, j'ai visité plus de pays durant cet hiver que dans ma vie entière. Avec une sorte de frénésie, j'ai parcouru les pays de l'Est et la Russie. Ne marquant plus guère de pauses, j'ai vu les Etats-Unis et le Canada. J'ai sillonné toutes les contrées où les arbres sans feuilles portent des couteaux de givre qui les blaissent dans leur chair. J'ai entendu le crissement des patins qui rayent la glace et les craquements déchirants du gel tenaillant le plus profond des choses. Tout était là, en contrebas. Jusqu'à ce matin de pluie, où ils sont venus me chercher. C'était au cours de l'un de mes séjours à l'hôpital. Ils m'ont soulevé du lit pour m'enmener dans un service de traitement intensif. Pensant sans doute me faire plaisir, ils m'ont, en passant, approché de la fenêtre, pour me permettre de regarder dehors. J'ai vu le haut de mon arbre plonger vers le sol et s'enraciner dans une cour de ciment. il y avait quelques parterres de pelouse et des places de parking réservées aux médecins. il n'y avait plus, il n'y avait jamais eu d'ouvriers italiens ou d'enfants chinois, pas d'océans, pas même une mer.J'ai senti mon collier de perles se briser et se répandre sur le sol, et j'ai pleuré, sachant que je ne pourrais jamais les ramasser;On m'a porté dans une nouvelle chambre, emplie d'instruments étranges. J'ai d'abord cédé au désespoir, pensant devoir renoncer pour toujours aux voyages. Puis, j'ai vu la jardinière, sur la fenêtre. Je l'ai observée longuement. Je sais qu'elle fera l'affaire. J'y devine déjà un bourgeon.
vincent escoffier-( collection page blanche-donnez de vos nouvelles-éditions gallimard-1997-)

mon amour, mon amour, mon amour


vendredi 6 juillet 2007

Mon capitaine lancinant ...

Je pars dans quelques minutes loin de toi, loin de ce tableau sur lequel je me retourne depuis trois mois ,je te laisse une rose blanche et Forrester pour veiller sur toi . Je reviens , lundi !

jeudi 5 juillet 2007

Amé tsuchi to

Wakaréshi toki yo

Onoga tsuma;

Shika zo té ni aru

Aki matsu aré wa.

presque un an d'amour

On serait presque à la fin de la semaine et je te dirais " veux-tu me rejoindre là-bas ? " on pourrait louer une voiture pour aller faire un saut en parachute au mt St Michel ...comme deux anges .
Tu me manques, Babyblue .
Six mois encore ou cinq pour savoir si Ph a raison pour ton retour .
Peut-être dans le studio d'enregistrement ?

mercredi 4 juillet 2007

un soir au centre américain , j'ai fait ma première expo


entre zivvougs

c'est vrai ...quand on ne veut pas être un héros ni prendre le pouvoir sur les autres parce qu'on a peur de leur faire du mal ou peut-être aussi de se lasser du battement de choeur des foules , quand on a pas eu de main minuscule dans sa main à serrer pour se promettre d'être un rempart entre elle et la mort ou le vent violent , quand on a les yeux vides ou trop pleins de regards à n'en plus se sentir pur ou brûlé par l'amour , que reste t'il , que restait-il ? julien , je t'aime malgré tout et malgré le silence mais si , lui, quand je reviendrai de Veules-les-Roses , se souvient que je n'ai jamais que souffert de marcher en silence jusqu'au bout de la plage et d'être seulement son phare et vient me chercher , ne m'en veux pas si je pose la joue au creux de son épaule .

et ça , quand il fallait traverser la nuit

"I Remember"

I remember it well
The first time that I saw
Your head around the door
'Cause mine stopped working

I remember it well
There was wet in your hair
I was stood in the stairs
And time stopped moving

I want you here tonight
I want you here
'Cause I can't believe what I found
I want you here tonight
I want you here
Nothing is taking me down, down, down...

I remember it well
Taxied out of a storm
To watch you perform
And my ships were sailing

I remember it well
I was stood in your line
And your mouth, your mouth, your mouth...

I want you here tonight
I want you here
'Cause I can't believe what I found
I want you here tonight
I want you here
Nothing is taking me down, down, down...

Except you my love. Except you my love...

Come all ye lost
Dive into moss
I hope that my sanity covers the cost
To remove the stain of my love
Paper maché

Come all ye reborn
Blow off my horn
I'm driving real hard
This is love, this is porn
God will forgive me
But I, I whip myself with scorn, scorn

I wanna hear what you have to say about me
Hear if you're gonna live without me
I wanna hear what you want
I remember december
And I wanna hear what you have to say about me
Hear if you're gonna live without me
I wanna hear what you want
What the hell do you want?

damien Rice

De choses et d'autres ...

Je mange des trucs brûlés près de l'ordi mais c'est pas très grave ...le concert de Damien Rice était superbe ; ce type a une voix énorme et une énergie de diable . Bien sûr , c'était à l'Olympia et j'ai pensé à notre dernier concert, tu avais annulé un dernier rare diner de famille auquel je n'étais pas conviée ...ça t'avait plu mais trop de gens , trop de bruit ...La première fois qu'on repartait chacun de notre coté ...J'ai pensé aussi à ce qui me manquait de toi , ton sourire, ta voix et je me suis demandée si, trois mois après , les autres souffraient toujours autant ?
Demain , B. vient déjeuner avec moi .C'est étonnant comme il trouve les musiques dès que je lui montre un poème , des musiques qui me vont .
j'aurais tant aimé qu'on partage ça !

mardi 3 juillet 2007


young Adam

et ton visage se couvrira de bleus et le jour et la nuit seront confondus aux yeux des femmes à la rec herche de leur rêve .

lundi 2 juillet 2007

odeur de pain brûlé

je vais aller le réveiller ...sa dernière épreuve a lieu à seize heures mais il s'acharnera , même s'il échoue ..Il recommencera , je serai là pour l'accompagner ...Il me dit " merci de ce que tu fais ! " c'est mon fils unique mais si j'en avais eu cinq , j'aurais fait pareil et ça passe par des baisers dans le cou , même à dix-neuf ans ...

veille

je pense à toi, je joue du piano tandis qu'il révise la philo , je pense aux ogresses , je te regarde dans ce cadre rouge et je ferme les yeux , mes mains valsent ...

dimanche 1 juillet 2007

une des fois où je t'ai raté ...


flying

Dans ces moments-là
je cherche des rois sur les épaules desquels tu aurais pu
poser les mains
et je sens de la rage au fond de ma gorge
et au creux du ventre
j'écoute Antony
et je me souviens
qu'il y avait quelque chose
qui t'inqui'était
mais tu sais quand on a des ailes doubles
on peut mieux voler
mieux s'écraser
ou mieux se perdre de l'autre coté des Dieux
je le ferai
sais pas encore comment
mais j'y arriverai
laisse moi du temps
laisse moi du temps ...

tu voulais ...vite !!!

" je vais me battre encore plus qu'avant
laisse-moi du temps
laisse-moi du temps "

des guitares ...

des bulles de savon comme des étoiles dans la nuit ...