vendredi 31 août 2007

je pense à elle .

Elle viendrait me chercher , si elle passait devant la vitre et elle m'emmènerait chez elle , me dirait que cela suffit , de dormir sur le canapé , sûrement .
Elle m'empècherait de me perdre , de te perdre .
parfois , il n'y a pas de réponse .
Avant , j'aurais eu envie que quelqu'un vienne , un homme , me prendre par la main et m'adopter , enfin .
Tu disais que nous serions l'enfant l'un de l'autre .
depuis que tu m'as rendue à mon père , pour rien, et que tu m'as laissée dans la vie comme dans une rue où tout est clos , je n'attends plus personne .
Je pense encore à cette énorme table qui s'écroulait dans ton rêve et ces gens écrasés , carbonnisés , à ton malaise de n'avoir pu empécher la catastrophe .
Une table de pierre , une pierre tombale .
les mots perdent leurs lettres pour nous perdre .
Dieu perd un L pour faire oublier son verdict .
" il y a en vous de quoi soulever un monde "
Il y avait en nous de quoi soulever quelques hommes , quelques enfants et faire couler les larmes .
Tu vois , je te regarderai toujours avec l'envie de pleurer ...mais tu n'avais pas le droit de couper mes phrases ...Pleurer de joie , de sentir la mesure , la démesure des vagues .
le temps retarde ma noyade , tu retardes le flux des taxis .
Tu as raison .

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