jeudi 10 avril 2014

TRAVERSER LE MUR

Sept ans depuis que tu es parti t'accrocher aux branches, dans le désert royal, impérial . Je suis allée m'asseoir dans une église et j'ai fermé les yeux pour trouver le silence mais c'est l'été qui murmure avec des rires d'enfants . Alors, je suis revenue vers le piano , vite pour que personne ne m'attrape de cette vie quotidienne en plaintes roturières ou confidences inutiles . Un jour , j'irai à Porquerolles et un autre jour , j'irai à Auschwitz parler aux enfants perdus . J'ai cherché longtemps ce que vous aviez à faire avec moi sans me sentir une silhouette de déesse-mère . Juste ce géniteur ,lui-même ,abandonné par sa mère ? Les balafres invisibles qui donnent aux uns et aux autres d'étranges et familiers sourires ? J'ai peur de l'oubli et de ne pas avoir le temps d'écrire . Tes blogs ont disparu comme des fontaines asséchées . Demeurent les carnets ,les feuillets ... La boucle .

lundi 19 août 2013

Des voiles pour les navires perdus ...

Petit bateau ,j'ai dit ça, un jour à quelqu'un, je ne serai pas ton port , prends le large mais j'étais sa bouteille d'encre . Pour Bertrand, Emilie, Flivorello et Miriam , je largue les amarres de ce blog aux étoiles filantes et aux petites planètes obscures .

mercredi 17 juillet 2013

encore un été meurtrier

Je ne sais pas ce qui arrivera contre nous ou nous épargnera . Je ne sais plus la peur et la douleur . J'ai un peu les yeux mouillés . J'ai eu encore peur pour moi et dans ces moments-là , je blottis mon esprit contre l'enfant sans le lui dire . Il fait chaud en bord de Seine . Tu sais déjà . Pas moi . J'ai seulement trouvé une protéine qui porte le chiffre 53 .

vendredi 3 mai 2013

Ta musique

tes images,mes images,la vidéo...j'ai tout retrouvé dans les dossiers,même les codes de tes blogs mais il ne reste que des copies et ton visage,la dernière image de toi devant ton ordinateur,juste avant de partir . J'avais sans doute besoin de pleurer. Ce soir, il n'y a personne chez moi ,que toi et moi et ta musique .

lundi 15 avril 2013

LA PORTE

Je reviens sur nos pas sans trop savoir comment ...La nuit est chaude en avril et tu vois,je pourrais encore écrire si je n'étais pas devenue paresseuse ou plus vieille de six ans ? J'ai cherché des photographies puis ,j'ai trainé de pages en pages.IL y a eu une ,deux explosions à Boston à l'arrivée d'un marathon mais toi, tu faisais de la plongée . Je n'ai pas retrouvé ta musique ,l'émotion . Le piano m'appartient,enfin ...c'était pour toi , pour te retenir en bords d'ivoire .

samedi 13 avril 2013

2013 avril 10

Nunzio a vendu son restaurant de l'autre coté des arcades . Je n'ai pas pu ouvrir ta porte mais j'ai acheté des myosotis pour la petite fille qui ne parvient pas à grandir et pour mon balcon à Levallois. C'était l'anniversaire du fils du fleuriste ...Ensuite,la nuit nous a chassées vers le jour d'après .

dimanche 10 février 2013

Hier ou cette nuit ...

Je suis partie à Ozoir voir B.pour récupérer des meubles de cuisine : il déménage . Sa petite fille est presque collégienne . Il neigeait ,un peu, comme une promesse de caresse douloureuse . On a parlé de Toi , un peu et d'autre chose. J'avais oublié ton portrait mais tu ne voulais peut-être pas être posé au milieu des cartons de déménagements ...Cette nuit, j'ai rêvé de Toi : des images de bord de mer et des bras refermés autour de moi ,une sortie de boite de nuit excentrique avec une couverture sur le dos . Ce matin, je n'ai pas retrouvé ton blog pour te raconter . Alors , j'écris sur le mien . 7 ans , dans quelques semaines . C'est bête la vie , n'est-ce pas ?