jeudi 10 avril 2014

TRAVERSER LE MUR

Sept ans depuis que tu es parti t'accrocher aux branches, dans le désert royal, impérial . Je suis allée m'asseoir dans une église et j'ai fermé les yeux pour trouver le silence mais c'est l'été qui murmure avec des rires d'enfants . Alors, je suis revenue vers le piano , vite pour que personne ne m'attrape de cette vie quotidienne en plaintes roturières ou confidences inutiles . Un jour , j'irai à Porquerolles et un autre jour , j'irai à Auschwitz parler aux enfants perdus . J'ai cherché longtemps ce que vous aviez à faire avec moi sans me sentir une silhouette de déesse-mère . Juste ce géniteur ,lui-même ,abandonné par sa mère ? Les balafres invisibles qui donnent aux uns et aux autres d'étranges et familiers sourires ? J'ai peur de l'oubli et de ne pas avoir le temps d'écrire . Tes blogs ont disparu comme des fontaines asséchées . Demeurent les carnets ,les feuillets ... La boucle .