samedi 22 septembre 2007

archive , Ray Bradbury et la peur de chacun

J'ai souvent essayé de rentrer dans la terre , d'enfoncer mes pieds comme sous le sable des plages , rien qu'à y penser , pour me figer là où c'est définitif , dans cet instant que je ne pourrai sans doute jamais imaginer .comment atteindre ton indicible ? Je me répète cette musique qui n'est pas à nous , pas à notre nuit , comme un trottoir mouillé , pour écrire encore comme s'il était possible de percer ce qui me protège en écoutant ça en boucle . Je ne suis pas naïve, la vie menace ...la tentation des éclats de rire , des loufoqueries comme avant ...le glacage rose d'un gateau en boule . Je me laisse distraire . C'est un soir où je désespère aussi parce que il y en a qui savent et pas moi ...Là-bas , dans le Missouri , évidemment , y'a un type qui dort , un petit sourire aux lèvres , avec une cravate soigneusement nouée et des ongles propres et qui n'a plus nulle part où aller ...williams Simmons ...tous ces contes pour les heures où les enfants qui n'ont jamais grandi veillent ceux qui ne vieilliront jamais .

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