Le grand sommeil

le tien , parfois j'ai peur que tu aies froid dans ce jardin ...que sait-on là aussi de ce que ressent une âme sans son enveloppe chaude ? Tu n'aurais pas aimé Paris à présent . Ma lassitude vient de ça aussi , de cette pluie et de cet appartement fermé à présent et qui était mon refuge .Tu me disais " tu es en vacances chez moi ? Mais attention , c'est la vie , c'est le quotidien ..."
J'oubliais toute cette humanité en parapluie entre tes bras et tes cartons . De l'autre coté de la tenture de velours , il y avait notre tanière .

" à quoi ça sert maintenant ...à faire semblant de vivre , en attendant que l'envie nous en revienne " parfois j'ai l'impression que tu me réponds de cette façon -là ...parce que Birkin va voir son père juste avant sa mort, parce que ça se passe dans le midi et qu'elle revient par la gare de Lyon ...que le piano dans son appartement ressemble au mien et pour un peu , elle pourrait jouer the apprentice ...

L'album

ça y est , les dix chansons sont presque au point ...ne me dis pas que cette rencontre des musiques de B. et de mes textes pour toi est un hasard ...tu aurais presque pu préméditer ça , toi ou tes " astres maudits " mais que cela me semble dérisoire sans toi, planté dev ant moi, à me dire que mon accent est à chier ou que tu n'auras pas le temps de faire la prod ...

deux têtes ...

J'ai mal aux yeux " comme toi " ...

Médium

comment font-ils pour communiquer ? Je n'entends rien dans le silence ni dans mes pleurs ou quand je te parle ...je regarde au fond de tes yeux acryliques , je cherche une porte dans ton regard " quand je regarde une femme , je vois un homme en détresse " ...

Dorian

t'aimait .

Lundi , encore un ...

Je travaille et j'étouffe .. j'ai revu une vidéo où tu parlais du court-métrage avec " son auteur " sur skype , en te tournant souriant vers moi ...moitié " rien ne peut nous arriver " , moitié " tu vois ...je sais déjà " ...je me sens inutile , tellement vide .

my lord of blue

On a trouvé une musique " pas mal " pour la dernière chanson ... je commence à tenir tête à B. pour l'esprit ...ces mots-là ont une exigence et l'album raconte une histoire ; ce n'est pas pour faire danser les foules .

septembre 2005

" trouvé le sens de l'arbre ... vers le soleil rouge ..il faut la neige bien évidemment . Et le samouraï regarde indécis cette blancheur propice à la nuit et au sang . Ne pas le laisser faire . Saisir son bras et le maintenir derrière son dos comme en pénitence , puis de la pointe argentée de la lame , dessiner sur sa nuque une lettre définitive .
La fille est comme la neige .Les traces de pas se sont effacées . On ne voit rien sur la peau blanche , juste le reflet bleu du jour . Les liens se sont dénoués autour du cou et des poignets . La bouche est close , le mot enserré entre les dents .La laisser couper les branches mortes "
quand je retrouve ça et d'autres textes , dans le cartable d'où je t'avais sorti l' "histoire du garçon à la chemise rouge" ,ça m'effraie : je me demande presque si mes poèmes n'étaient pas écrits sur ma peau , si tu n'as pas tout dévoré , trop vite , sans faire attention à la lumière trop vive .

Secrets

?is ...
tu aimais ma jalousie non déclarée mais à présent c'est différent , les secrets sont parfois des trahisons ...tu m'as confié les tiens comme s'ils étaient trop lourds à porter ; je t'ai caché les miens pour être idéale , quelle bétise ! un jour , tu m'as demandé " est-ce qu'il y a aujourd'hui quelque chose que tu pourrais me dire plus tard ? " J'ai du rougir et m'en sortir avec une pirouette ...à présent si tu es esprit , tu les connais ..et tu dois penser " je m'en doutais " mais ce n'est pas pour ça que tu n'es pas définitivement mon zivvoug .

on jouait aux mots au dessus de l'océan

Ecrit par : zivvoug | 21 juillet 2006
stars and stars ...

Ecrit par : jelo & jcpdt7j | 21 juillet 2006
...are on a flag, fishing in the water, the flag slips and fall deep
down in the water, what remains? a starry night on a lake :

mars 2007 en revenant vers la maison de mon père

"si un jour tu conduis , il faudra que tu fasses attention si tu t'arrêtes en pleine campagne "
enfin , je crois que c'était ça , mais parfois je ne t'écoutais pas , je te regardais seulement .
Cette série de photos , je les exposerai quand je ferai ma prochaine exposition et les gens viendront t'écouter, te lire, regarder tes images .
Te parler !

Ce soir ....

Je regarde une série ...c'est l'histoire d'un tableau hanté ...indestructible . Il parait qu'ils subissent l'influence des personnages qu'ils représentent .toujours le mythe de Dorian Gray ; je t'assure que ça me hante depuis ton départ dans la forêt .

page 3 de je ne sais plus quelle confession, mon amour ...

" ...mais personne n'aurait ouvert une fenêtre de peur que l'en d'entre nous s'envole
" le jardin est plein de courants d'air "
c'est difficile à écrire mais il me semble que j'ai un peu hâté leur mort ?
Je me suis sentie responsable pour chacun .
mon grand-père, le premier, avait fait une chute dans l'escalier , un soir, où, contrairement à mon habitude, je n'étais pas au bas des marches , pour attendre qu'il ait regagné sa chambre ...il était hémyplégique ..il passait ses journées à somnoler dans un fauteuil, le chat sur les genoux , en face de ma grand-mère qui en faisait autant .
Ma grand-mère , après sa mort, cessa de s'alimenter , elle me parlait de moi , sans plus me reconnaître ...de sa petite fille qui était partie ;ça me donnait parfois envie de pleurer .Elle s'éteignit à la fin de l'été suivant , dans une maison de repos où j'avais persuadé ma mère de la laisser une semaine pour me rejoindre en vacances à la Baule ...je n'avais plus assez d'argent pour payer la note d'hotel !
Ma mère ( maman) a laissé sur un petit carnet quelques mots douloureux , aigris qu'elle ne m'a jamais fait lire, qu'elle m'adressait à la veille d'un de mes anniversaires où j'étais absente , quatre ans avant sa mort .Elle ne m'attendait plus ..elle écrivait qu'elle préfèrait mourir et appelait un sort funèbre pour la délivrer de cette souffrance ...pas de suicide , elle avait une conscience religieuse étrange et intransigeante .
Je ne me sens toujours pas innocentée .
mais je voulais vivre ..."

Le reste de la page n'a pas d'importance ...mais tu aurais pu faire partie de cette famille .
je me sens coupable pour toi aussi .

Après , après ...

quand on oublie pas , on devient un peu fou , on tourne et on retourne toutes les dernières phrases " ...non, quand tu me regardes ... j'existe " " je ne veux pas te perdre , tu es ma plus grande ...amie " et alors ? On se reproche ce qu'on a pas compris ..je me reproche le respect dans lequel je te regardais tel que étais , le silence de cette dernière semaine , je me reproche tout le courage dont j'ai manqué pour te tenir tête parfois , de ne pas avoir claqué ta porte , de ne pas avoir laissé tes étagères vides quand tu ne mangeais pas , de t'avoir regardé dormir quand le temps passait avec les humains qui vivaient au dehors de la chambre , d'avoir eu peur de te perdre souvent ....j'ai encore peur de te perdre à présent !

lettres pas inconnues

m l a a a n r u n i r n e , juste secrètes ...quel poids !

Les Limbes

les Limbes n'existent plus depuis ta mort et de plus , elles étaient réservées aux embryons , aux bébés morts sans baptème ou aux baptisés en attente de passage au paradis ...alors , où es-tu ? Je pensais que n'existaient que les choses auxquelles on croyait en partant ...à quoi croyais-tu réèllement ?

the air is on fire

tu peux toujours faire la gueule ; d'ailleurs , moi aussi ! Evidemment , j'ai tout de suite pensé à toi , à tes textes , à tes petits dessins sur les carnets et au Transmatière ...à ces images dont tu disais " c'est un truc facile , les autres le savent , ça n'a pas d'interêt " à ce gachis d'avoir arrêté ..tout ! J'ai pensé aussi que tu aurais sans doute pu peindre et que je n'avais pas pensé à te prêter mes pinceaux ...il y avait de la pluie battante comme pour le vernissage et ça m'a semblé étrange ...pas de concert, le matériel baché de plastique noir à la hâte ...musique en deuil ? Restaient les bruits , les mots jetés sur les papiers et sur la toile ..ça disait " toi , puisque tu demeures , continue, tu es sur la bonne route , même si ton âme brûle à chaque pas et si parfois tu as l'impression de hurler comme dans les cauchemars , à silence " oui , mais toi , tu aurais tellement pu vivre !
Je suis en colère contre cet impossible début !

fin août 2006

" ça y est , je suis le président des étoiles ..ça y est je suis à nouveau responsable ...ça y est pas encore , mais presque ...ça y est " ( born-birth ) Julien
" comme après des fiancailles , j'ai le croit de t'aimer ...peur de perdre , pour cette histopire de racines à jeter vers le futur " Danièle

The air is on fire

si j'avais l'occasion de lui parler ...je lui raconterais sans doute ton histoire , puisqu'il s'agit de damnation et de rédemption .

mistranlated ...for sure ! I wrote it ...

qu'importe nos histoires
nous devons tous crever
le ciel l'ouvrir le déchirer

whatever our stories are
we all must die
the sky opened and cutted

(and don't think it's mistranslated) yes it is
whatever our stories are
we all must burst the sky
open it and tear it ...

Arc-en-ciel

Parfois , je crois bien que je te boude ...Ce n'est pas vraiment de la colère mais un sentiment d'injustice .Tu disais qu'on ne t'avais pas rendu justice , bien sûr , et tu l'as fait toi-même ...
cela valait-il la peine de mort ?
Je ne pouvais que te parler du temps qu'il faut s'accorder pour se réparer ...
Cela prend un temps infiniment long et on se trompe tellement , penché sur le rebord du puits .
Je me suis promenée depuis hier dans les rayons de cette lumière qui n'était pas la tienne .

ce soir , je t'ai cherché au dessus de la scène ...

About today

ce soir , c'est le concert des National ...Que veux-tu que je te dise ! tu m'avais répondu " chanter une de leurs chansons ? Non, j'aime pas ce qu'ils font ..." mais tu pleurais sur " about today " ...Et ce soir, ce sera tellement vrai !

Magic number 301106

le gamin roux court devant les soldats , les doigts crispés sur la hampe de l'étendard ( on voit bien qu'il n'entend ni les hurlements, ni les appels ni les coups du canon ennemi ) il se précipite , tant que coule dans son sang les notes furieuses , au devant des collines crevassées ... les figurants tombent autour de lui ...on aurait pu lui faire réciter du Shakespeare mais on sent qu'il n'a pas été éduqué , qu'il écoutait le vent siffler de l'autre coté des arbres et qu'il taillait les branches cassées , sans presque imaginer l'assaut du monde ...

lyon ...

Endimanché sous des vètements de bonne foi et les sourires attendris de ceux qui n'attendent rien de spécial entre la cathédrale et la patisserie , cherché des itinéraires pour échapper à la vie ...
Engluée en ville étrangère depuis avant-hier .
Il suffisait de passer en scooter d'une rive à l'autre .
Les boucles de filles troublent le paysage des trottoirs et des cimetières habituels.

Le 29/12/2006

il faudra aussi

monter des barricades contre la vraie folie et la bétise ...

et aussi ...

11 novembre 2006 19:45

[ idole ]

il ne faut pas que tu n'aies d'yeux que pour moi
car sinon je risque de croire que tu n'es dieu que pour moi

C'était vrai et ça l'est encore à l'envers d'autant qu'on nait dieu que mort ? Ou alors il s'agissait simplement de toucher l'âme du doigt jour après jour , même si ça faisait mal ?

j'ai l'impression de regrouper nos affaires avant l'exil

13 octobre 2006 00:55

[ sol en ziv ]

- et aux empires épineux que diable ! ... ne les oublions pas dans nos allures... ils se sablent bien avant les mers, nous sont une étape nécessaire ! nous devons passer par leur mouvement autant que cailloux peuvent naître. partons.
julien

17 juillet 2006

Limboman - stockton lake.mp3

non je ne t'ai pas demandé pourquoi
non tu ne m'as pas perdu et non je ne t'ai pas perdue
j'ai fermé les yeux pour te retrouver un matin chaud
tu as dû marcher je t'ai vu passer

j'ai fermé les yeux, pris de l'avance sur un levé de soleil
et maintenant je pleure tout seul à propos d'aujourd'hui
je n'ai toujours rien à demander à propos de demain
maintenant si j'ai encore pleuré à propos d'aujourd'hui

c'était aux premières notes de ton retour ( julien)

Trop vite

Rêvé de toi, enfin, mais de loin , avec V.

ça m'énerve ...

mais chacun se fait un représentation différente du monde et des choses qui s'y agitent . Il faudra que je retrouve dans les carnets de Camus , ce qu'il disait des artistes , puisque les prêtres avaient cédé la place ...Chacun s'arrange de la petite portion de vérité qui est la sienne , du silence fait de silence ou de mots dont on recouvre tout parce que le sang qui coule est sale , pourtant c'est la seule preuve de notre humanité .

kimbo

merci pour le café , mon amour de toujours !

Début de soirée .

J'ai vu "Infernal affaires 3 " ...je crois que je vais vraiment faire une série de toiles bleues , parallèlement à tes portraits ...C' est étrange , cette façon de communiquer avec toi ...de livrer ça ici , personne ne commente mais je sais qui vient lire . Avant , il y avait des moments de ma vie où je ne pensais pas à toi , à présent aucun .
Vendredi , je vais à la Fondation Cartier ...Il y aura peut-être D. Lynch .

ils passent Sheitan sur Canal +

découvert cet après-midi Townes Van Zandt ...un héritier fragile et dépressif ..mais il s'est " cramponné " à sa guitare .Demain , je pars pour Lyon mais je n'ai pas eu de réponse au mail que j'avais envoyé à ta mère ...J'ai du mal à imaginer qu'on ne veuille pas savoir à ce point-là , mais tu ne parvenais pas à comprendre qu'aucun d'eux ne réagisse à " la Boucle " ...j'y repense , à ça et au reste . S' ils m'avaient dit... mais je te découvrais ...je t'aurais sauvé , ça parait idiot de penser ça , mais si je n'avais pas été seule avec toi , je t'aurais sauvé !

je t'aime .

j'aurais voulu dormir encore là-bas au moins une nuit

Eskobar : Angels

Did it ever cross your mind to leave the world behind take a walk with friends no longer alive When the days they pass you by like the clouds run through the sky you're in your heart still wondering why No more playgrounds no more laughter in the sun Hard times will come marching feet and men with guns this time we need angels to protect our homes .one for every house No more playgrounds no more laughter in the sun Hard times will come marching feet and men with guns this time we need loving to protect our souls one for every man

my ghost .

Je parle , je te parle tout haut ... je passe devant tes photographies en te disant " y'a un truc qui ne colle pas , c'est un impossible .." c'est un truc dans les branches des arbres , je ne sais pas comme dans un polar ...

Tu ne m'as pas abandonnée

Je suis allée voir un homme qui regarde au loin ...ce que tu disais était vrai .

destins

et si tu t'étais pressé pour aller construire la maison ...

TO YOU

Whoever you are, I fear you are walking the walks of dreams, I fear these supposed realities are to melt from under your feet and hands, Even now your features, joys, speech, house, trade, manners,troubles, follies, costume, crimes, dissipate away from you, Your true soul and body appear before me, They stand forth out of affairs, out of commerce, shops,work, farms, clothes, the house, buying, selling, eating,drinking, suffering, dying. Whoever you are, now I place my hand upon you, that you be my poem, I whisper with my lips close to your ear, I have loved many women and men, but I love none better than you. O I have been dilatory and dumb, I should have made my way straight to you long ago, I should have blabb'd nothing but you, I should have chanted nothing but you. I will leave all and come and make the hymns of you, None has understood you, but I understand you, None has done justice to you, you have not done justice to yourself, None but has found you imperfect, I only find no imperfection in you, None but would subordinate you, I only am he who will never consent to subordinate you, I only am he who places over you no master, owner, better,God, beyond what waits intrinsically in yourself. Painters have painted their swarming groups and the center figure of all, From the head of the centre-figure spreading a nimbus of gold-color'd light, But I paint myriads of heads, but paint no head without its nimbus of gold-color'd light, From my hand from the brain of every man and woman it streams, effulgently flowing forever. O I could sing such grandeurs and glories about you! You have not known what you are, you have slumber'd upon yourself all your life.... WALT WHITMAN je ne sais plus si tu l'avais lu ... je suis en train de comprendre pourquoi j'ai fait tout ce travail de peinture , pourquoi je disais sans cesse " il faut que ce soit le plus proche de la réalité , que ce soit un retour à la vie , une rédemption "

" je t'aime ...encore "

étoilée

je ne sais pas encore comment faire mais un jour , j'y parviendrai .

bétise

" ce n'est pas l'homme de ta vie , puisqu'il est mort " ou " comment peux-tu en être autant bouleversée , vous n'avez partagé que neuf mois ? "

ailleurs ...

Elle dit que tu ressemblais à un coquelicot sur le bord de la route ...ou l'autoroute . Je pense de plus en plus à ta pureté , même si je n'aime pas le mot ...c'est ce qui me revient violemment quand je me retrouve en face de certains hommes de cette vie , perdue de tant de compromissions avec eux-mêmes . J'ai acheté un nappe pour aller dans l'herbe .

Brocante

Le miroir de salle de bains en joncs que je t'avais acheté est moche ...J'aurais trouvé mieux aujourd'hui ...si un jour , j'achète un mobil-home aux U.S.A , je l'installerai pour " nous " et je deviendrai une vieille excentrique avec ses chats et ses pinceaux qui parlera toute seule au lever et au coucher du soleil ...

23h55

Tu dors ?

galactica

quand même , on allait bien ensemble ...je me regarde dans les vitres comme tu te regardais dans mon sourire ...j'ai l'air d'aller au combat ( c'est pas nouveau ) le kaki et les cheveux qui s'allongent accentuent ça ...il faut que je trouve un vaisseau !

Somewhere in time

Quelqu'un m'a apporté " Bid time return " ; je ne pense pas que le livre soit fabuleux , mais je l'ai ouvert dans l'après-midi sur un passage où le héros de retour dans le passé , s'effraye soudain des sensations qu'il s'apprète à éprouver , des rencontres qu'il va faire en sortant de sa chambre d'hotel ...je me souviens de la fin, d'avoir longtemps cherché l'endroit il y a vingt ans ... le lieu du roman " Hotel del Coronado "et celui du tournage au Canada ...d'avoir, alors , écouté Rachmaninov en boucle pendant un mois ou deux ...pensé que c'était une des plus déchirantes histoires d'amour ...celui qui partageait ma vie redoutait de vivre la fin du " docteur Jivago " .
Si je devais m'allonger pour attendre que le temps s'estompe , pour glisser en arrière , je ne vois pas d'autre endroit que cet appartement qui ressemblait à un campement , avec son armoire metallique kaki et les draps japonais marron , les cartons à ton nom et le couloir qu'empruntaient les cafards pour venir se cacher derrière ton ordinateur . J'ai oublié le nom de celui qu'on avait élevé le plus longtemps . Je l'aurais bien libéré mais tu disais affronter ta peur de ces insectes .
Tu cuisinais des pâtes presque crues avec des mélanges de sauces tomates .
Que savent-ils de la vie et de la mort , des revenants et des passerelles possibles ...
Est-ce que tu savais que je serais ta sentinelle ?

Ta fille

Tu disais " ce n'est pas grave , tu seras ma fille et je serai ton fils et on prendra soin l'un de l'autre " J'ai acheté le premier volume du " Vagabond des Limbes " ...C . à la fin du cours d'anglais était étonnée de mon accent et là , je t'en veux un peu de m'avoir parfois dit de me taire ...On a travaillé sur " The night before Christmas " de Clement C. More . J'étais apaisée aujourd'hui , comme lorsqu'on porte un enfant . Tu es tout entier derrière mes yeux ...Je pourrais te parler tout haut , presque mais je me réserve ça pour plus tard .

julien

folie

Parfois je me retourne et je regarde la toile , je te chante ma colère ...tu ressembles à un dieu sans réplique ...

tu avais raison ..

que ce monde est terrifiant ... Prendre les morts comme alibi ...Mais quand on me disait " le Bon Dieu n'aimerait pas ça " c'était déjà le cas !.

un mois depuis ...

J'ai dormi avec la tête lourde de la colère ou de la tristesse des autres ...ce n'est pas si simple de regarder quelqu'un pleurer parce qu'on pleure .
Tu disais que ça te rendait malade de faire souffrir ...que tu avais peur de ta violence , de faire du mal aux autres ...tu étais tellement ...si tu avais accepté la beauté du fond de toi comme un don, une protection plus qu'une félure .
Je me bats aujourd'hui contre le garçon qui est en moi , qu'est-ce que tu crois ! Il ne sait même pas crier .

je vais me faire tatouer une étoile

Si je ferme les yeux assez fort , est-ce que ce monde disparaîtra ?
Est-ce que je me trouverai là où tu es pour que tu refermes fort tes bras autour de moi à jamais ? Je ne veux plus entendre ces types qui ne te connaissaient même pas me hurler dessus en disant que je fais " de la littérature " , je ne veux plus qu'on me fasse pleurer pour d'autre raison que le manque de toi ...tu savais que tu me laissais en pleine forêt ?
Le rouge à l'endroit du coeur , je ne sais plus si c'est du sang ou de la lumière ...
Mon amour .

Ange gardien

protège-moi , aussi, comme tu pourras ...

pendant toutes ces nuits

on a écouté en boucles , Johnny Cash " Hurt " et " Personnal Jesus " , Joy Division " Love will tear us apart " et les chansons de Luke , " About Today " des National te faisait pleurer( mais tu n'aimais pas " The Cardinal Song " ... ) " Stairways to heaven " aussi ...et " Tumbling down " d'Eskobar ...

Delphine

j'ai reçu un mail d'australie , d'une fille qui était l'amie de jérome à Lyon et la tienne ...C'est bien ... quelqu'un qui a besoin de savoir ; elle se souviendra de toi adolescent , elle a peut-être des photographies .Tu sais ce que je fais là ? La même chose que pour le " roi de Pologne " .J'aurais tellement voulu que nous ne soyions que de la vie .

Tu arrives bien tard ...

Et quand j'aurais relu tous tes textes , toutes nos lettres électroniques , quand j'aurais écouté en boucle Ian Curtis et relu les paroles , revu tous les épisodes de Carnivale , dépassé le compte des heures de nuit , quand je me serai convaincue que la rue a l'air en hiver pour toutes les saisons à venir , quand l'idée de cet hotel à Venice me sera revenue et les larmes avec ?

nights to heaven

ça va jusqu'à la nausée , un mélange des voix de Brian Ferry et Van Morrisson et la lecture de tous tes textes , des notes presqu'en marge de tes carnets , presque pas de date " ne me pleure pas , la mort en serait trop heureuse " " mais souviens-toi de ces moments élargis " ...mal de gorge aussi ...carnet noir de Ben " la vie est là " je sais ce que j' y ai écrit ...failli regarder la Boucle ... j'ai tes morceaux de vie dans la camera , j'aimais mieux la vraie chambre ...des tarots sur deux tarés , après coup du sort ...le mat et la force , le fou et le sage ...la vision d'une échelle de cordes , vers quel ciel , désormais ?

lost plane Août 2006

" je te prendrai comme un soudard
tu seras mon uniforme mon étendard

celui qui pousse au goulot
à la bannière des désarmés
celui qui se défie du caveau
à l'abri des yeux crevés

je te prendrai comme un soudard
tu seras mon uniforme mon étendard

lavé du seul aveu d'un sans ami "

Julien Escoffier " the transmatter "

j'élaguerai les branches

et je regarderai les choses qui me ravissaient et me faisaient trembler , comme de pâles copies de leurs reflets d'avant ... certains qui m'aimaient bien ne me comprendront plus et je les quitterai sans douleur ...je marcherai de plus en plus souvent pieds nus pour apprendre ... je cherche encore le soleil que nous avons vu ensemble ...j'ai le temps : sept noeuds .
J'entre dans ta mort .

président des étoiles

à jamais ...c'est dérisoire , hein, cette élection ? Je repense à ce type assis le 26 décembre , sur le trottoir , avec une jambe cassée et plus d'espoir , à son copain polonais ..au froid , aux gens qui passaient , à cet épicier arabe qui était venu lutter contre le renoncement avec nous en attendant la camionnette du Samu social ....quel monde désenchanté ...mais tu es mon président pour l'éternité ...

ne me dis pas que tu es venu vers moi à cause de la dernière ligne ...

juillet 2006
" j'écoute le piano déambuler ...
Est-ce que tu as les mains derrière le dos et des mèches rebelles sur le front , un peu d'eau au coin de la bouche , comme un sourire lassé ...moi , j'aimais bien marcher sur le gravier .
On pourrait s'asseoir dans la poussière et jeter des pierres crayeuses sur le mur en face .
Et je te parlerais sans doute de lui , dans l'ombre de sa vie et de tant de regards clos ...peut-être qu'il y a des cordes pour se pendre ? "

Je vais aller vivre un peu

et puis je reviendrai ...ou l'inverse . Envie d'être seule avec toi, désormais .

L'orage

Il n'est pas si intelligent que ça ; il prétend pour éloigner la peur ...je lui ai dit que je sauterai en parachute dans sept ans et il m'a répondu " toi et moi, on est fait pour durer longtemps "
Il t'aurait plu par son coté dandy péremptoire ...
après , je ne sais plus comment il a essayé de me démontrer que je t'avais tué en braquant sur toi mes regards clairs et sans tremblements . Il a prétendu que c'était comme cela qu'on glaçait l'autre . Tu as écrit que le respect et l'indifférence n'étaient pas éloignées .
Il y a eu de l'orage à St Tropez et ici ...Tu es en colère ?

August. 26 .2006

j'ai encore souri comme toi

je t'entends tout le temps

tu surgis au coin des notes

alors je pleure

ça doit être ma manière ultime de te percevoir

quand tu n'es pas là

souvent ça empire

parfois ça coule ailleurs

ça dévie dans les suite d'accords aussi

je crie un peu pas mal

je renifle

ce mot pour que tu saches ce qui m'envahit

maintenant que tu sais je repleure et je regarde ailleurs comme toi

Julien

autopsie

schyzothymie ...
L. me disait , ce soir " je crois que je serai artiste " en dessinant un dragon extraordinaire et je repensais à tes petits personnages , hésités, dessinés sur une page de carnet et au rêve de la table énorme retenue par un système de poulies qui se rompait et qui tombait sur tous ces gens malgré toi ... ta culpabilité ...au mail du rêve du cafard et de la veine de ton cou qui enflait ...j'ai peur d'oublier des choses comme celles-là ...

La carte du tendre

parfois ce n'est pas si facile d'imaginer ces inconnues que tu as aimées ...

" Je t'aime encore "

Dans six mois ...j'attendrai ...on verra ...j'ai acheté un énorme bloc rouge pour que tu puisses écrire et commandé un rosier blanc et un Charles de Gaulle .
Les humains s'agitent un peu pour choisir un président pour ce pays . Notre Empire se construit sur d'autres terres sans limites .

du coup j'ai appris le mot foucade ...

Il me dit " vous attendez quoi de moi ? " " que vous soyiez mon garde-fou et que nous regardions de plus près ce qu'on aurait pu faire , ce qu'on aurait du ou pas ...je ne suis pas en deuil ; je continue à vivre avec lui , mais c'est un fantôme "

Le silence

qu'est-ce qu'ils ont tous avec ça ...ça fabrique des pendus et des cancéreux , des torturés et des violés ...tout un bestiaire de monstres et de victimes ...Je comprends qu'on s'immole sur une place par le feu ...se réfugier au fond de la forêt était encore obéir à la discrètion familiale imposée . Mourir était encore se taire .

Espérances

je nous achèterai un rosier blanc comme ça tu ne diras pas qu'il ne faut pas couper les fleurs ..un jour , j'avais planté un arbre de judée ...il a grandi pendant vingt ans et puis , l'enfant est né ...