mots d'absence

" exister c'est déjà un morceau de bravoure " j'ai envoyé un message à ce type , Luke ...j'écoute ce qu'on écoutait au fond de la nuit , sur les draps chataigne , en surveillant le cafard sous son verre renversé qu'on élevait comme des parents indignes ...Je pense aux filles en exil de toi dont je ne connais que tes secrets ..." j'aurais aimé , je pense , t'expliquer encore une fois " ce monde m'écoeure , tu crois que je vais partir moi aussi ?
Il y a la nuit et j'essaie d'écrire au bord du gouffre mais le crayon reste de bois entre mes doigts ...

un jour , je passerai par là

mal au coeur

j'étouffe , alors je ferme les yeux , j'écoute les enfants parler derrière moi et j'avance mais je m'allongerai bien au milieu de la rue .

l'homme de ma vie

je tourne ça dans les autres sens possibles et je n'y arrive pas trop ...amor .

Un silence qui pourrit sur place ?

Il aura toujours tout le reste ...en suspens comme ce chapeau au milieu du ciel et ça je ne pourrai jamais le faire sans toi .

dimanche et fin

Je suis en orage ; ça me va que ça gueule aussi du coté du ciel ...

Mallarmé

Victorieusement fui le suicide beau
Tison de gloire, sang par écume, or, tempête !
O rire si là-bas une pourpre s'apprête
A ne tendre royal que mon absent tombeau.

Quoi ! de tout cet éclat pas même le lambeau
S'attarde, il est minuit, à l'ombre qui nous fête
Excepté qu'un trésor présomptueux de tête
Verse son caressé nonchaloir sans flambeau,

La tienne si toujours le délice ! la tienne
Oui seule qui du ciel évanoui retienne
Un peu de puéril triomphe en t'en coiffant

Avec clarté quand sur les coussins tu la poses
Comme un casque guerrier d'impératrice enfant
Dont pour te figurer il tomberait des roses.

Warwich Hall

ou Loch Monzievaird ...Tous ces endroits sur la planète qui n'ont pls de raison d'exister mais je ne parviens pas à déchirer la documentation ...

le chiffre 16

je vais mettre la poupée rousse sur le piano , en attendant . Tes femmes sont douces , en félure , mais tellement vivantes . Je suis un peu jalouse en les découvrant mais ça te faisait rire que je le sois sous mes airs détachés . On aurait fait une redoutable équipe de protection rapprochée si tu avais tenues toutes dans ta main au lieu de nous éparpiller mais cette vie éparpille ...Il en manque deux ..elles viendront peut-être , plus tard .

au nom du père

- il a vraiment dit ça d'Atticus ?
- oui , et pas qu'une fois encore ! il a dit qu'Atticus était la honte de la famille et qu'il nous éduquait comme des sauvages ...

On aurait du être élevés par lui : on serait encore , toi et moi , à cracher sur les portillons grinçants et tu sais , Scout , elle s'appelait Louise , Jean louise Finch .
Julien , c'était beau comme prénom, je t'assure .

missing days

il y a un jour qui manque , regarde et je ne sais pas lequel ...ça n'a guère d'importance , à présent ? J'écoute encore Fake Empire et j'enregistre tous tes morceaux , je sauvegarde ...Tu es de plus en plus brun sur la toile , tu vas finir par ressembler à un hidalgo ...hijo de algo ...every man ...si on a plusieurs vies , ils me proposeront peut-être de te porter pendant neuf mois ou l'inverse ...si je perds la mémoire , j'accepterai .
le piano arrive demain matin .
Je me suis souvenue que lorsque mon grand-père était tombé dans l'escalier , je n'étais pas là , comme chaque soir . J'ai parfois l'impression d'avoir été prévenue depuis si longtemps . Pour toi .

I won't cross the sea heaven is not so far

Je m'écoute chanter en buvant ce premier café ...je t'écoute chanter juste avant de renoncer à veiller . Je nous écoute parler et rire .

mon amour

Je ne sais pas ce que c'est que cet état-là ...La réalité à distance , comme si j'étais assise sur le rebord ...c'est vrai que ce n'est pas vrai , la lumière , les élections , le bruit de la rue ...dans un studio , on tourne la suite de ma vie .

imperoratriz

Je ne saurai jamais si tu avais lu ma première note avant de partir ...

Les oiseaux

tu avais les oiseaux et moi , j'ai les enfants et leurs cris mèlés , leurs rires ..On s'était perchés sur l'escabeau au bord de la petite fenêtre d'en haut pour guetter l'arbre de la cour d'à coté ...on aurait du y aller , pousser la porte de cet étrange batisse qui ressemblait à un mausolée ou rester coincés , les doigts entre les doigts , les jambes croisées , à s'embraser dans les mouvements de lumière ...tu vois, j'ai enlevé le s !

Aide-moi

Il faudra accepter l'impuissance à trouver les mots , cerains matins ...mais tu pesais sur ma gorge avant le réveil .Les rêves n'émergent pas encore .

normalement

tu hésiterais à aller te coucher en écoutant les oiseaux piailler de l'autre coté du mur ...tu jetterais un dernier coup d'oeil à tes mails et tu verrais que j'ai déjà posté un note ...comment peut-on se lever si tôt ..et je regarderai si j'ai un message de toi , mon amour pour toujours ...

retour à l'anormal ...

demain , recommencer à répéter les chansons de l'album Topeka ...en hommage , en souvenir , en larmes raisonnables , justifiées ...je n'ai aucune intuition , aucun pressentiment : je ne sais pas lire ce que j'écris .

la mort douce

c'est un jardin entre les eucalyptus et les mimosas , au bout du village , ce qu'on appelle la paix . Les paroles noires et blanches et de l'autre coté du silence, les pensées noires et blanches . pourquoi ne peut-on que pleurer , pas hurler " taisez-vous , vraiment ! " vous qui n'avez rien entendu ...

mélancolie ...

Je pars vers l'Ile où on dira que tu dors pour toujours apaisé ...je n'en crois pas un mot ...Je crois aux musiques qui surgissent . On verra si les notes peuvent être une traversée du silence .

Henri-Martin ...

Est-ce qu'on tient onze ans en écrivant sur des carnets orange ? Pereire-Levallois ...est-ce que tu m'entoures de musiques ( on aimait ça tous les deux " such a shame , Talk-Talk " ) mais c'est pas malin de me faire monter les larmes dans le métro ...les idées de suicide me viennent mais sans réèlle profondeur ou menace , parce que je doute que tu sois là où je ne parviens pas à imaginer .
Je te vois comme on ferme les yeux , allongé au funérarium , imposant comme les gisants de pierre dans les cathédrales ...plus tard ...je pense à mon fils et tu le savais sans doute !

mon empereur ...

Six feet underground ...j'aurais du , j'aurais du ...et là , qu'est-ce que tu attends de moi ? Ne me réponds pas rien , quand tu me demandais régulièrement des nouvelles des enfants que je j'essayais de protèger ...Tu as l'air d'un oisillon perdu sur cette dernière photographie plus que d'un empereur .
Il fallait nos deux profils contre le vent sur la médaille , sans doute .J'avais promis l'impossible et je n'ai pas tenu .

a week later

un homme nous a demandé quel jour on était comme on demande son chemin ...Gainsbourg chantait " je suis venu te dire que je m'en vais ..." et mon portable s'est mis à sonner en affichant un message que tu m'avais envoyé en juillet : je te manquais jour et nuit ...Ce sera ça nos bavardages à venir ?
Tu m'avais habituée à traverser les nuits dans des flots de musiques et de mots . Comment ne pas sombrer dans le silence ?

carnet rhodia

j'ai pris un carnet orange comme les tiens , plus grand : les femmes sont plus bavardes mais tu disais que j'étais un hybride ...Je me laisse couler dessus quand je suis loin de l'écran ...Ce matin, je suis en colère , contre les tueurs , ceux qui nous massacrent , enfants . Tu n'as tué qu'eux en toi , mais il aurait mieux valu les foudroyer de mots incontournables ...je pense que je le ferai , après . mais qui suis-je pour juger ? mon nom de prophète veut dire " juge " !

Ghost

je crois que je t'attends ...

limboman

et tu es parti , sans m'attendre ...te perdre dans la forêt ...effacer ton visage , ta voix ...trouer tes poches pour que s'écoule sur le sol entre les herbes renaissantes , ta vraie vie comme un sable trop lourd ...Comment je fais , moi, à part hurler contre D' et lui dire qu'un miracle , un 12 avril 2007 , ça peut se faire !

Fake Empire

cinq jours encore ...si tu savais ...tous ces gens qui n'ont pas d'ailes ou qui s'endorment au fond de la mer rouge ...il y a des lumières qui ressemblent à une veille de saison ou de fête et un autobus qui ne roule pas dans la bonne direction ...

NEVER

Tu sais , j'ai pas envie de vivre dans des nuits où tu ne joues plus de guitare , dans des coins d'appartement où tes cartons ne s'empilent pas , pas envie d'être de l'autre coté de la fenêtre , là où on se résigne , là où comprend que tout est fini ....

lundi

c'est presque drôle , on a retrouvé une boite à musique , bleue avec un cow-boy dessus ...

le troisième jour

Il est sur la toile , derrière moi, les yeux vides , je ne peux pas les peindre , je ne les ai pas touchés , je ne sais que sa peau et les poils roux sur le bord de son menton ...il porte un masque . Il dit que dans son visage , , il y a un autre visage qui se découpe . L'homme que je porte au fond de moi est lourd de plus d'un reflet . Je pense à la mort de Basile , aussi .

the price

Trois mois , jour pour jour , pour qu'un miracle se produise ...ou sept jours , pour marcher jusqu'au bord du gouffre , tu choisis quoi ? Tu es prête à donner quoi pour que le fils du roi ...mais si tu donnes ta voie pour des jambes de danseuse , tu connais la suite de l'histoire ...on ne gagne qu'un supplément d'âme à ce conte-là et tu en vomirais presque !

To kill a mocking-bird ...

Trouvé la musique du film en dérivant ...quelque soit mon égarement , tout me ramène à toi ...Pensé à la fenêtre ouverte et à la lourdeur du corps , à la violence du sol .

Topeka

dimanche ...je cherchais un modèle , une impératrice qui se serait suicidée ...j'ai trouvé un poème de Mallarmé et la légende du bouvier et de la tisserande ...j'ai raison de continuer à tenir le fil si fragile qu'il soit ? Je n'ai plus de voix .