vendredi 16 novembre 2007

le poème pulvérisé

Ne laisse pas le soin de gouverner ton coeur à ces tendresses parentes de l'automne auquel elles empruntent sa placide allure et son affable agonie. L'oeil est précoce à se plisser. La souffrance connaît peu de mots. Préfère te coucher sans fardeau: tu rêveras du lendemain et ton lit te sera léger. Tu rêveras que ta maison n'a plus de vitres. Tu es impatient de t'unir au vent, au vent qui parcourt une année en une nuit. D'autres chanteront l'incorporation mélodieuse, les chairs qui ne personnifient plus que la sorcellerie du sablier. Tu condamneras la gratitude qui se répète. Plus tard, on t'identifiera à quelque géant désagrégé, seigneur de l'impossible.
Pourtant.
Tu n'as fait qu'augmenter le poids de ta nuit. Tu es retourné à la pêche aux murailles, à la canicule sans été. Tu es furieux contre ton amour au centre d'une entente qui s'affole. Songe à la maison parfaite que tu ne verras jamais monter. A quand la récolte de l'abîme? Mais tu as crevé les yeux du lion. Tu crois voir passer la beauté au-dessus des lavandes noires...
Qu'est-ce qui t'a hissé, une fois encore, un peu plus haut, sans te convaincre?
Il n'y a pas de siège pur.
René Char


C'est si facile de renoncer ...Ja-mais !
13.7.06 14:03


Aller à la date 6 Commentaire(s) URL de TrackBack


jelo & jcpdt7j / Site web (13.7.06 18:33)
quel écho...

mais pourquoi le tiret dans jamais?


zivvoug (13.7.06 19:00)
parce que mais est un mot important qui pourrait presque se suffire , les enfants ont raison de le dire sans cesse ...


jelo & jcpdt7j / Site web (13.7.06 19:13)
oui-mais...


zivvoug (13.7.06 19:51)
et pis je fais un peu ce que jeu veux avec les mots ?


jelo & jcpdt7j / Site web (13.7.06 22:12)
ja aber...


zivvoug (5.5.07 23:14)
Je t'aime ...C'est con, n'est-ce pas , la vie ...

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